lundi 27 avril 2009

Colloque : Cultures matérielles, cultures visuelles du costume dans les cours européennes (1400-1815)


Ce colloque international se tiendra à l'auditorium du château de Versailles, les 3, 4 et 5 juin 2009.
Pour en savoir plus sur le programme des conférences, sur les modalités d'inscription du public, (nombre de places limité dans l'auditorium) consulter le site suivant :

http://veticourcolloque2009.blogspot.com/

Catalogue de l’exposition "Fastes de cour et cérémonies royales"


P. Arizzoli-Clémentel et P. Gorguet-Ballesteros (dir.), Fastes de cour et cérémonies royales. Le costume de cour en Europe, 1650-180. Paris, réunion des musées nationaux, 2009. 270 p.; 52 € (en français uniquement)

Ce catalogue est publié à l’occasion de l’exposition Fastes de Cour et cérémonies royales - Le Costume de Cour en Europe 1650 - 1800 - présentée au château de Versailles jusqu’au 28 juin 2009.

Depuis le Moyen âge, une typologie des costumes destinés à servir l’image du monarque et de ses courtisans s’est progressivement élaborée. À la fin du XVIIe et au XVIIIe siècles, apparaissent dans les cours européennes des costumes qui s’apparentent à des uniformes fastueux, dont la conception suit une ordonnance immuable, soumise au formalisme du cérémonial et de l’Étiquette, et dont la cour de Versailles devient le modèle.Figé dans ses formes, c’est dans ses matériaux que le costume de cour devient l’emblème de la mode et du luxe : draps d’or et d’argent, soieries façonnées, broderies métalliques, diamants et pierres précieuses, dentelles… C’est aussi par le renouvellement de ses étoffes et de ses parures qu’il devient l’expression du pouvoir. Mais il se présente également comme la meilleure vitrine du commerce de luxe dont il légitime les innovations techniques et esthétiques.
Les magnifiques costumes présentés au château de Versailles ne sont pour la plupart jamais sortis de leur pays. Toute la diversité de leurs fonctions sera illustrée : expression du pouvoir
politique et religieux mis en scène à l’occasion d’événements exceptionnels comme les mariages et les sacres, costumes d’une journée ordinaire du roi, costumes des serviteurs, uniformes militaires ou civils, mais aussi costumes « à la mode », fruit de la créativité de l’industrie du luxe parisien.

mercredi 15 avril 2009

Du velu au lisse. Histoire et esthétique de l'épilation intime


Vient de paraître, sur une question discrète du travail sur les apparences corporelles, le livre de Jean Da Silva, Du velu au lisse. Histoire et esthétique de l'épilation intime, aux éditions Complexe (2009).

Pratique discrète, l'épilation génitale passe pour fort répandue aujourd'hui tant pour les femmes que pour les hommes. Présentée souvent comme une mode, elle possède des vocations multiples : identitaires, philosophiques, éthiques, religieuses, professionnelles.
Dans cette étude très documentée et menée avec alacrité, Jean Da Silva restitue toute la complexité de ce fait de société en le situant dans la perspective d'une histoire qui remonte au début du XXe siècle, mais aussi bien au-delà. Il revient sur certains a priori concernant ce traitement particulier d'une zone corporelle intime et montre qu'il intéresse des mondes aussi divers que l'avant-garde artistique des années 1920, le naturisme d'après guerre, les cultures méditerranéennes, le fondamentalisme islamiste, la sexualité récréative japonaise, la pornographie, la mode, l'art contemporain, les conduites exploratoires homo ou hétérosexuelle.
Il s'attache aussi à l'hostilité que l'épilation pubienne ou axillaire a pu rencontrer. Cette approche tant historique qu'esthétique trace ainsi un chemin de traverse, inattendu et singulier, dans l'histoire récente de la sexualité.