lundi 25 février 2013

Fashion and Theory: Exploring critical perspectives [call for papers] in fashion and dress studies [


Appel à contributions pour la journée d'études:
Fashion and Theory: Exploring critical perspectives in fashion and dress studies
Friday 28th June 2013
The University of Manchester.
Résumé de 300 mots à adresser aux organisatrices, avant le 1er avril 2013.
Appel à contributions : pour en savoir plus, cliquer ICI.

jeudi 21 février 2013

Plein les yeux ! Le spectacle de la mode [exposition]


A partir du 16 janvier 2013, la Cité internationale de la dentelle et de la mode présente l’exposition « Plein les yeux ! Le spectacle de la mode ». Au travers de costumes, photos, extraits de films, croquis, peintures et pièces de haute couture, l’exposition montre qu’au fil des époques, la mode a mis le corps en scène en le repoussant au-delà de ses limites naturelles. Elle illustre le rapport spectaculaire qu’entretient la mode avec le corps.

D’un côté, un corps contraint dans des armatures volumineuses ou dans des corsets et de l’autre, une silhouette magnifiée et métamorphosée par l'inventivité des créateurs, comme par la splendeur des étoffes et la performance des techniques.

Plusieurs silhouettes emblématiques, du XVIe siècle à aujourd'hui, rappellent combien le corps de mode a pu prendre des formes étonnantes et extraordinaires. Aux pièces historiques et aux tenues signées Chanel, Christian Dior, Givenchy, Thierry Mugler… se mêlent des robes mythiques portées dans Autant en emporte le vent  ou La Reine Margot. Car le cinéma a bien saisi l'aspect spectaculaire de ces formes pour les reprendre dans ses grandes productions.

LE PARCOURS DE L’EXPOSITION :

La scénographie se développe autour de cinq actes qui illustrent ce rapport théâtral du corps avec la mode :

Au départ une « FRAISE PARTY » aborde les impressionnantes fraises et autres grands cols qui ont connu leur apogée en Europe à la fin du 16e siècle. Ces accessoires, par leur blancheur, le raffinement des dentelles et leur volume visent à éclairer le visage qui est alors considéré comme le siège de l’âme de l’individu. A noter que la gêne occasionnée entraine inévitablement un port de tête raide et droit, révélateur des postures des élites sociales de l’époque. Les moqueurs et moralistes ont rapidement considéré la fraise comme un atour de vanité.

Ensuite, ce sont « LES HABITS DE LUMIÈRE », le luxe et la magnificence des ornements qui sont présentés. Pour les Princes, il s’agit d’être éclatants dans des habits tissés ou brodés d’or et d’argent. Etre ainsi vêtu tient de la performance physique (poids, gêne du corps, volume encombrant) mais ce qui compte c’est de captiver le regard et éblouir le spectateur. C’est ce que restitue la robe Renaissance portée par Isabelle Adjani dans La Reine Margot (1994 - P. Chéreau), qui avec sa longue et lourde traine de soie rouge aux motifs entrelacés, crève majestueusement l’écran.

Plus loin, on s’intéressera aux « CORPS EN CAGE ». Car s’habiller a pu revenir à endosser une carapace ! Deux tendances sont recherchées : amplifier le volume des hanches ou resserrer la taille. Tailleurs et couturiers rivalisent d’imagination pour déformer les silhouettes et inventer des tenues spectaculaires. Le cinéma a beaucoup contribué à rendre mythiques ces robes-cages, immortalisées dans Autant en emporte le vent (1949 - V. Flemming) ou Lola Montès (1955 - M. Ophüls).
Par contraste avec ses volumineuses extensions, le corset dessine une taille fine au féminin... comme au masculin ! Le corps ainsi redressé et rigidifié se donne une belle prestance, qui se rappelle encore aujourd’hui dans le « tiens-toi droit(e) » que tout parent assène à ses enfants.

Au cœur du parcours, un espace « COSTUMERIE » invite le public à faire lui-même l’expérience du changement de silhouette par l'essayage de répliques d’accessoires et de costumes du 16e au 20e siècle. Ces costumes sont réalisés avec le concours du lycée des Métiers des Arts, du spectacle et de la création textile « La Source » de Nogent-sur-Marne, sections Spectacle « DMA Costumier Réalisateur », «DTMS Habillage » et « Chapellerie Mode et Spectacle ».

En conclusion, « UN DEFILÉ DE MODE » décline les mises en scène du corps chez les créateurs contemporains. On assiste à un véritable télescopage de styles vestimentaires : épaules larges, formes exubérantes ou près du corps, motifs éblouissants… Chanel, Christian Dior, Givenchy, Jean-Paul Gaultier, Christian Lacroix, Hubert Barrère et On aura tout vu… lient créativité et clin d’œil à l'histoire pour des silhouettes spectaculaires qui en mettent « plein les yeux ! ».

Site : Cité internationale de la dentelle et de la mode, à Calais, du 16 janvier au 28 avril 2013.

Reportages sur l'exposition : sur France TV, sur Weo Nord-Pas-Calais, sur Opale TV (voir l'émission "Tous Opale" du 15/01/13)

L'exposition à la radio : émission "Les traverses du temps" sur France Musique, le 29/01/2013, avec Isabelle Paresys, commissaire scientifique de l'exposition.


mercredi 20 février 2013

Plein les Yeux ! Le spectacle de la mode / A Feast for the Eyes: Spectacular Fashions [le livre / the book]

Shazia Boucher, Anne-Claire-Laronde et Isabelle Paresys (éd.), Plein les Yeux  le spectacle de la mode / A Feast for the Eyes: Spectacular Fashions,Milano, Silvana Editoriale SPA, 2012. 22 €


Découvrez le rapport spectaculaire qu’entretient la mode avec le corps, métamorphosé par l'inventivité des créateurs comme par la splendeur des matériaux et techniques.

Reformulé au-delà de ses limites naturelles, le corps se met en scène. Ses formes et ses parures en mettent littéralement « plein les yeux ». Plusieurs silhouettes emblématiques, du XVIe siècle à aujourd'hui, rappellent combien le corps de mode a pu prendre des formes étonnantes et extraordinaires. La mode relève en ce sens de la performance, phénomène qui n'est pas réservé à nos seules sociétés contemporaines, dans le show médiatique des défilés de mode, mais qui participe bien de l'histoire des apparences, abordées dans cette publication depuis la Renaissance.

L’ouvrage se développe en quatre actes qui illustrent plusieurs aspects remarquables de ce rapport théâtral du corps avec la mode à travers la recherche de la magnificence, la mise en valeur du corps naturel ou la mise en déséquilibre de ce dernier, réinterprété par les arts du spectacle et le cinéma ainsi que par les créateurs de mode.



Discover the spectacular relationship between Fashion and the body, the unique metamorphosis made possible by the creativity of designers and the splendour of the materials and techniques they use.

Restructured beyond its natural borders, the body becomes a spectacle in its own right; its forms and adornments are a feast to our eyes. Emblematic silhouettes, from the 16th century to present day, illustrate how the fashionable body often took on strange and extraordinary forms. In this sense Fashion is about performance, a phenomenon which is not just restricted to contemporary society but is a central theme of the history of appearances, presented and examined in this exhibition from the Renaissance onwards.

The book is divided into four sections which illustrate the remarkable theatrical connection between body and fashion through the quest for magnificence, the highlighting of the natural silhouette or the construction of a disequilibrium of the body, all reinterpreted by the performing arts and cinema as well as fashion designers.



lundi 18 février 2013

Le teint entre en scène ! [exposition]

Dans le cadre de l'exposition Lyon au 18e, un siècle surprenant ! les musées Gadagne ont le plaisir d’accueillir une exposition exceptionnelle présentant l’art du soin et du maquillage du 18e siècle à nos jours.
Les magnifiques objets présentés sont issus des collections Hattemberg, Givaudan, Guerlain, Dorin, la Maison de Poupée ou BEAUTEAM. Dédiés au maquillage et aux soins, ces objets font l’objet d’un grand raffinement. Ils révèlent le rôle essentiel du théâtre qui, abandonnant le masque, a largement favorisé le développement d’un art du maquillage et du soin, prétexte à la création d’objets riches et raffinés.
Cette exposition est l’occasion, pour le musée d’histoire de Lyon, de montrer la place importante occupée aujourd’hui par l’industrie de la cosmétique et la dermocosmétologie en région lyonnaise. Cette exposition montrera l’essor de l’industrie cosmétique grâce notamment à l’apparition des premières maisons de luxe au 18e siècle et à l’évolution des techniques et des sciences au 19e. Ce secteur industriel qui allie science et beauté et auquel la région lyonnaise a largement contribué, est devenu aujourd’hui l’un des fleurons de l’univers du luxe.
Initialement créée à Hong Kong dans le cadre du « French May Art Festival » par Anne Camilli et Jean-Marie Martin-Hattemberg, commissaires de l’exposition, cette exposition est organisée avec le soutien de Namasté Communication, le Grand Lyon, LVMH, Guerlain et dans le cadre des Journées Européennes de Dermocosmétologie.
Lieu: Lyon, musé Gadagne, 7 février - 10 mars 2013.

dimanche 17 février 2013

Mannequin- Le corps de la mode [Exposition]


  • Le mannequin est un acteur essentiel de la diffusion de la mode. Créé par et pour elle, il incarne les contradictions d’une industrie tiraillée entre création et commerce, dont l’une des principales activités est de produire des images. Des premières photographies du XIXe siècle aux pages de magazines, des publicités aux vidéos, le mannequin est reproduit à l’infini.
  • Initialement produite par les Rencontres d’Arles pour l’édition 2012, l’exposition Mannequin - le corps de la mode a remporté un vif succès que Galliera prolonge aujourd’hui à Paris dans le cadre de son programme hors-les-murs aux Docks - Cité de la Mode et du Design.
  • Près de 120 tirages – dont la plupart font partie des collections du musée Galliera – des vidéos, des magazines de mode et autres ouvrages sont ainsi réunis. Les photographies de grandes signatures comme Horst P. Horst, Erwin Blumenfeld, Henry Clarke, Helmut Newton, Guy Bourdin, Nick Knight, Corinne Day, ou encore Juergen Teller côtoient des objets en volume : mannequins de vitrine, mannequins couturière, marottes…
  • Empruntant son nom au mannequin en osier des salons de couture du xixe siècle, le mannequin vivant a pour fonction de porter les modèles devant les clientes comme devant l’objectif tout en gardant ce statut d’« objet inanimé » qui met en valeur les vêtements pour mieux les vendre. Pourtant le mannequin, défini comme un idéal féminin de beauté et de jeunesse, doit séduire avec une perfection tout artificielle. Formaté, dupliqué dans des poses mécaniques, façonné par le maquillage ou la retouche, ce corps modèle répond à des normes physiques et esthétiques qui, pour vendre du rêve, laissent peu de place au réalisme.
  • Depuis la naissance de la haute couture, femmes de la haute société et actrices jouent sans discontinuer les icônes de mode. Plus tard, les mannequins professionnels imposent leur visage et leur nom. Révélées par les couturiers ou les photographes, elles deviennent leurs muses, reconnaissables mais modelables au gré de leur inspiration. Devenues stars, elles font vendre du papier glacé.
  • Du mannequin anonyme à la cover-girl, du porte-manteau au sex-symbol, du top model à la girl next door, ces stéréotypes interrogent la valeur marchande, esthétique et humaine du mannequin. En réunissant ces images, l’exposition propose une histoire de la photographie de mode du point de vue du modèle et non plus seulement du photographe.
Site : Les Docks. Cité de la mode et du design, à Paris, du 16 février au 19 mai 2013.