jeudi 12 mars 2015

INSIDE OUT: REVEALING CLOTHING'S HIDDEN SECRETS (March 12, 2015 - February 14, 2016) (exposition)


The art of creating beautiful custom clothing has always entailed beautiful workmanship that is hidden when the pieces are worn. This exhibition showcases these secret inner-workings that are usually out of sight. Pockets, quilted linings, boning and labels all come to light when the garments are flipped inside out.
The pieces selected for this exhibition, which span the eighteenth to the twentieth century and include both men’s and women’s wear, are excellent examples of their respective eras. Unlike many period garments, which have been reworked or have had their linings and waistbands altered or removed, these pieces have maintained a remarkable degree of integrity. In fact, in some cases, the insides are as beautifully finished as the outsides. 
Fashion history usually focuses on changing silhouettes with the rise and fall of hemlines or the tightening and loosening of waistlines. Underlying these external shifts are structural changes that appear only when the garments are laid out and examined closely. Creating three-dimensional garments from bolts of cloth demands solving certain basic problems: how to finish the edges, how to fasten the garments, how to shape the material around the body’s curves. Dressmakers and tailors have addressed these problems with a number of ingenious methods. Some of these techniques reappear in every era while others are specific to a period. Technological innovations have had a direct effect on construction techniques. The invention of snaps and zippers obviously affected designs, as did wider looms and sewing machines. This exhibition tracks these changes with a careful selection of representative pieces, which are mounted in ways to allow visitors to take a close look at the interiors.
at the Kent State University (USA) - March 12, 2015 - February 14, 2016

jeudi 5 mars 2015

Recréer pour récréer ? Reconstitution historique et cultures visuelles et matérielles anciennes [journée d'études/workshop]


Mercredi 15 avril 2015 
9 h 45 h - 17 h


« Reconstitution historique », « simulation historique » ou « histoire vivante » sont autant d'expressions qui désignent des pratiques de recomposition du passé, à travers un événement marquant de celui-ci ou le mode de vie militaire ou civil d'une période donnée. Très vivantes dans les pays anglo-saxons (historical reenactment, living history), ces pratiques sont en plein essor en France. Les acteurs y sont de plus en plus nombreux, avec une prédilection pour le Moyen Âge. Une « Association pour l'histoire vivante » s'est créée pour en faire la promotion et diffuse des publications spécialisées. Un magasine Vivre l'histoire est apparu début 2014.

La pratique de la recomposition physique, matérielle et visuelle du passé reste toutefois en marge du monde scientifique et académique, à quelques exceptions près (archéologie expérimentale pour la reconstitution des techniques ; expérimentation du geste, par exemple). Elle attire néanmoins depuis peu l'intérêt de chercheurs en histoire, en sociologie ou ethnologie qui étudient cette activité bien au-delà se son aspect récréatif. On appréhende ainsi à travers elle les usages et l'appropriation publiques du passé et de l'histoire (Gil Bartholeyns, 2013 ; Marilyne Crivello, 2014), les enjeux identitaires et mémoriels (Audrey Tuaillon-Demesy, 2013), les dispositifs et méthodes de simulation historique (programme « Toutes époques confondues : la simulation historique et ses méthodes » du Labex « Les passés dans le présent », université de Paris 10).

Notre propos, dans le cadre du séminaire de l'axe Cultures matérielles et visuelles de l'IRHiS, est d'envisager la place de ces dernières dans les pratiques de reconstitution historique. Une grande partie de ces activités passe en effet par la re-création des cultures matérielles de la période appréhendée par les reconstituteurs. La culture matérielle d'une époque donnée fonctionne en effet comme le signe ou marqueur visuel du temps historique recréé, sans lequel la simulation ne peut s'opérer. La reconstitution des costumes historiques servira d'étude de cas pour notre séminaire en 2015.

On s'interrogera sur les points suivants :

§  Les pratiques et usages de la recréation historique : diversité des pratiques, moteurs et interprétations

§  Les méthodes de recherche et de reconstitution technique employées par les reconstituteurs

§  Les liens possibles entre la recherche académique et la reconstitution historique


Organisation : Isabelle Paresys, maîtresse de conférences en histoire, IRHiS - CNRS, dans le cadre de l'axe « Cultures visuelles et matérielles » et de son séminaire doctoral


PROGRAMME


9 H 45 : Introduction à la journée (Isabelle Paresys, Irhis)

10 h

Isis Sturtewagen
Université d'Anvers, Belgique, doctorante en histoire médiévale

From bonnets to buttons; the relevance of recreating historical dress as academic practice

11 h 30
Audrey Tuaillon Demésy
Université de Franche-Comté, UPFR des sports, maître de conférences en sociologie

L'histoire vivante médiévale, entre costumes et culture matérielle


13 h : déjeuner


14 h
Stephanie Selmayr
Past Pleasures Ltd. & Historic Royal Palace, Grande-Bretagne

Bringing history to life : re-creating historical Renaissance garments


15 h 30
Martine Teunissen et Loïc Benot
Beleef Het Verleden/Experience the Past (Pays-Bas) et "De Pied en Cap", agences d'interprétation du patrimoine, Paris

Reconstitution vestimentaire, gestion des sites et médiation sur les sites patrimoniaux et musées

17 h fin de la journée



mercredi 4 mars 2015

Histoire culturelle de la mode, par Marco Belfanti [Livre]



Est paru, en septembre 2014, le très intéressant ouvrage de Marco Belfanti (université de Brescia, Italie): Histoire culturelle de la mode (édition de l'IFM/Regard).

Texte de l'éditeur :


Aujourd'hui, la domination de la mode n'aura jamais autant influencé les goûts des individus et, par là, des choix économiques qui l'érigent en force matricielle de la société de consommation. Mais la mode a-t-elle toujours existé ? Ou bien s'agit-il d'un phénomène inédit dans l'histoire ? A partir de quelle époque les hommes se sont-ils pliés aux caprices des nouveautés ?
L'Histoire culturelle de la mode souligne tout l'intérêt d'une réflexion sur ses origines, entreprise tantôt considérée comme superflue et marginale, tantôt comme achevée avec l'identification de la naissance de la mode au XIVe siècle.
Cet ouvrage dévoile les ressorts de la mode qui s'affirme comme l'une des institutions majeures de l'Europe moderne et du capitalisme, solidaire du processus de civilisation et du culte des bonnes manières. Se confronter à la généalogie culturelle de la mode, c'est remettre en perspectives son apparition, à terme son industraliation, ainis que son évolution récente, tout en dessinant les contours de son avenir.