Un ouvrage dirigé par Mathieu Da Vinha, Catherine Lanoë et Bruno Laurioux, aux PUPS en 2011.
Dans toute l’Europe occidentale, du Moyen Âge jusqu’à l’Époque moderne, se sont épanouies des sociétés de cour qui ont accordé au corps une place nouvelle, assurant sa promotion dans le jeu politique et social. Ainsi, les stratégies de son maintien, de son entretien et de son apparence tiennent une place toute particulière au sein de cet univers hiérarchisé.
En se fondant sur l’exploitation de sources très variées (littéraires, iconographiques ou comptables) et en s’attachant à décrire non seulement les normes et les représentations de cette culture du corps, mais encore les pratiques et les techniques auxquelles elle a donné naissance – savoir-faire, gestes, accessoires, aménagements spécifiques… –, les contributions rassemblées dans ce volume proposent des éclairages inédits et précis sur les sociétés curiales européennes.
Elles traitent aussi bien des usages des parfums et des cosmétiques, ou encore des perruques, que des régimes de santé, des bains thérapeutiques ou de propreté, d’hygiène dentaire ou même des « commodités ». Par-delà les anecdotes et les clichés persistants, elles démontrent que les questions de santé, d’hygiène et de beauté ont été au cœur des préoccupations des individus qui peuplaient les cours.