vendredi 31 décembre 2010

Du plancher au podium, dentelle backstage


Pour sa première exposition de l’année 2011, « Du plancher au podium, dentelle backstage », la Cité internationale de la dentelle et de la mode de Calais accueille du 16 janvier au 30 avril 2011 le travail photographique de Philippe Schlienger.

Photographe des magazines haut de gamme et des maisons de luxe, il se plait à fixer sous toutes leurs coutures les objets et les produits emblématiques des grandes marques de cosmétiques, pour les restituer par la photographie numérique traditionnelle ou parfois même par la vidéo en 3D, grâce à des procédés technologiques exclusifs.

Témoin du monde qui l’entoure, reporter de l’infiniment singulier, Philippe Schlienger nous emmène sur les traces de l’art, du raffinement et de l’élégance. C’est un parcours « du plancher au podium » qu’il nous propose, en résonance avec l’histoire de la Cité, ancienne usine réhabilitée. En accord avec les collections permanentes, consacrées aux différentes étapes de fabrication de la dentelle de Calais et à ses applications dans le monde de la mode, il retrace les métamorphoses de ce textile exceptionnel.

dimanche 5 décembre 2010

Tighlacing, l'homme aussi

La patrimonialisation et la muséalisation du costume


Ce site est présente les recherches menées par Alexia Fontaine à l’université de Lille 3 et à l’université Laval à Québec.
Il a pour but de mettre en avant une problématique qui est de plus en plus discutée dans le monde muséal. Il fait ainsi le lien entre les différents réseaux de recherche, les multiples acteurs, et les institutions en charge du patrimoine textile.

jeudi 25 novembre 2010

Une consommation aristocratique et féminine à la fin du XVIIIe siècle : Marie-Fortunée d’Este, princesse de Conti (1731-1803)


Samedi 27 novembre 2010, à 14 h, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Limoges, salle des Actes.

Soutenance de la thèse de doctorat d'Aurélie CHATENET, « Une consommation aristocratique et féminine à la fin du XVIIIe siècle : Marie-Fortunée d’Este, princesse de Conti (1731-1803) ».

La Faculté étant fermée le samedi, vous présenter un peu avant 14h à la porte latérale de la Faculté (aile nord).

lundi 15 novembre 2010

Etre ou avoir. Les ducs de Guise et leur paraître (1506-1588)

Soutenance de la thèse de Marjorie Meiss-Even, Etre ou avoir. Les ducs de Guise et leur paraître (1506-1588).
samedi 20 novembre 2010 à 14 h (Centre d'Etudes supérieures de la Renaissance, salle Rapin, entrée rue Rapin) à Tours. Directeur : Gérald Chaix

samedi 13 novembre 2010

Rose Bertin, couturière de Marie-Antoinette

Vient de paraître chez Perrin, le dernier livre consacré à Rose Bertin par Michelle Sapori. Le texte qui suit est la présentation de l'éditeur Perrin, collection: Les métiers de Versailles.
"Rose Bertin est la Coco Chanel du XVIIIe siècle, l'ancêtre des grands couturiers, la première des créateurs de modes dont l'histoire a retenu le nom. Elle fut la conseillère style, la ministre des modes, de Marie Antoinette, habilla les reines d'Europe et le gotha de l'aristocratie étrangère. Michelle Sapori raconte ici l'étrange destinée de cette petite Picarde devenue reine de la Mode.
Comment une jeune Picarde, inconnue et sans relation, est-elle devenue l'oreille, l'oeil et le conseil de la reine de France Marie-Antoinette et, dans son sillage, de toute l'aristocratie féminine de son temps ? Le talent et l'intelligence alliés à une extraordinaire créativité expliquent cette spectaculaire ascension sociale que nous raconte avec talent Michelle Sapori.
Si étonnant soit-il au pays de l'élégance et de la mode, aucune véritable biographie n'avait été consacrée à « Mademoiselle Bertin », ainsi que l'appelaient ses contemporains. En sapant les bases de l'Ancien Régime vestimentaire, en substituant aux robes à panier une mode légère, fluide et confortable qui triomphera complètement sous l'Empire, en développant les accessoires ? chapeaux et gants ?, Rose Bertin a inventé une nouvelle garde-robe.
Avec trente ouvrières salariées, de multiples fournisseurs et sous-traitants, son magasin le « Grand Mogol » situé près du Palais-Royal, au coeur de Paris, recevait une clientèle prestigieuse et exigeante, avec laquelle Rose Bertin entretenait des rapports ambigus, oscillant entre soumission et insolence. Nommée à la tête de la toute nouvelle corporation féminine des marchandes de modes, l'« enjoliveuse », qualifiée aussi de « ministre femelle » ou de « mauvais génie » de Marie-Antoinette, doit émigrer à la Révolution. Restée célibataire, cette femme hors du commun, au caractère bien trempé, revient après Thermidor pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être. À sa mort en 1813, Rose Bertin est déjà entrée dans la légende, aux couleurs vives et contrastées.

Michelle Sapori est historienne, spécialiste de Rose Bertin sur laquelle elle a publié articles et ouvrages tiré de ses recherches.

jeudi 11 novembre 2010

Les années 1990-2000. Histoire idéale de la mode contemporaine. Vol. 2


Aux Arts décoratifs (Paris) du 25 novembre 2010 au 26 juin 2011

L’exposition « Histoire idéale de la Mode contemporaine » se poursuit avec le second volet consacré aux années 1990-2000. Après les décennies de créations débridées d’une société festive, les années 1990-2000, influencées par les événements sociologiques de l’époque, marquent un changement radical où l’intérêt des créateurs n’est plus le corps lui-même mais plutôt son identité. On assiste aussi à la professionnalisation du secteur et l’on parlera désormais d’industrie de la mode avec l’apparition des directeurs artistiques aux commandes d’anciennes maisons de coutures devenues de véritables monopoles du luxe.
Cent cinquante modèles sélectionnés parmi les collections les plus emblématiques retranscrivent l’univers des créateurs qui ont contribué à ces mouvements de mode par leur démarche, leur recherche stylistique et par leur relation avec la profession ; mélange subtil et parfois violents d’artisanat et d’industrie.
Répartis en plusieurs « écoles », belge, anglaise, urbaine et minimaliste, de la haute couture ou indépendante, chaque créateur dévoile sa passion et son savoir-faire. Qu’il ait cherché à rendre hommage à son prédécesseur ou qu’il ait intégré la position de chef de file d’un courant en devenir, le créateur s’affirme au travers de défilés à chaque saison plus travaillés.

mardi 2 novembre 2010

Copie et imitation, source de création dans la production textile du Moyen Âge à nos jours

Aspects économiques, techniques, juridiques et artistiques

Lyon, Musée des Tissus, salle Carrot - Colloque 26-27 novembre 2010

La question de la copie et de l’imitation est au cœur des processus de transmission qui ont favorisé le développement de l’industrie textile en Europe.
L’industrie et particulièrement le domaine textile fonctionnent depuis longtemps sur le mode de l’appropriation des savoir-faire technique et artistique ; ce qui distingue les productions et les fabricants textiles est davantage la manière de concevoir la copie et les moyens mis en place pour s'en protéger. La copie est d’abord un phénomène récurrent dans l’industrie textile mais également dans d’autres productions basées sur le dessin comme le papier peint. La copie est un moyen fréquent d’économiser la création de dessins, facilitant la diffusion des nouveautés entre les pays mais surtout entre les entreprises innovantes et les fabriques diffusant à moindre coût des idées déjà connues. Cet aspect de la copie plus ou moins servile sera abordé du point de vue de la réglementation et des moyens mis en place pour lutter contre la copie des dessins. La copie comme l'imitation ont favorisé la diffusion de nouvelles formes, débouchant rapidement sur d'autres créations et innovations artistiques. La copie se fait alors inventive en fonction de différents critères : selon les goûts de la clientèle, selon des critères d'ordre économique.

Vendredi 26 novembre
La société face aux phénomènes de copie et d'imitation, entre usage, pratique et répression
- Productions textiles et protection industrielle du XVIIIe siècle à nos jours
- Usages et pratiques de la copie dans la formation
La copie ou l'imitation comme source de diffusion
- Copie et imitation, diffusion de modèles

Samedi 27 novembre
La copie ou l'imitation comme source de production et comme élément d'inventivité
- Copie et imitation, source de production
- Copie et imitation, source de création
- Les processus d'imitation entre différentes productions
- Les processus de diffusion entre création textile et art contemporain

Organisé par l'Association française d'étude du textile (AFET), le Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (Larhra, CNRS UMR 5190) et le Musée des Tissus de Lyon)



lundi 1 novembre 2010

Le travail des apparences


Un photographe saisit la transformation des mannequins lors des défilés de mode parisien. Amusant ! Il suffit de faire naviguer le curseur orangé sur la photo pour assister à la métamorphose du modèle.

Cliquer sur le lien du titre de cette notice pour accéder aux métamorphoses.

Le théâtre des objets

Manuel Charpy soutiendra, le 1er décembre 2010, sa thèse sur la culture matérielle de la bourgeoisie parisienne au XIXe siècle, le 1er décembre 2010. Celle-ci s'intitule: "Le théâtre des objets. Espaces privés, culture matérielle et identité bourgeoise - Paris, 1830-1914".

La soutenance aura lieu Salle des Actes,

3 rue des Tanneurs à l’Université François-

Rabelais de Tours,

à 14 h.

mardi 19 octobre 2010

Images de mode

Appel à communication Groupe d'étude sur la mode (Ceaq-Sorbonne) GEMODE (date limite : 15 décembre 2010)

Le Groupe d'étude sur la mode sur laboratoire CeaQ-Sorbonne lance un appel à communications sur le thème « Images de mode » dans le cadre d'un cycle de séances de séminaire pour l'année 2010-2011.

Pour en savoir plus: http://calenda.revues.org/nouvelle17670.html?format=print

jeudi 14 octobre 2010

Brune Blonde. Une exposition Art et Cinéma

Ou comment le cinéma, à l’instar de la peinture, de la sculpture et de la photographie, s’est amusé à représenter les brunes et les blondes dans des scénarios où se mêlent le désir, le fétichisme et la rivalité mimétique. L’idée est d’Alain Bergala, commissaire de cette exposition à la fois savante et ludique sur l’histoire de la chevelure au cinéma. L’exposition s’accompagne d’un catalogue (très illustré et avec de nombreux textes et entretiens passionnants), d’une programmation de films, de conférences, d’un documentaire (produit par Zadig Productions et diffusé sur Arte).

Lieu de l'exposition : La Cinémathèque française
Du 6 octobre 2010 au 16 janvier 2011

mardi 12 octobre 2010

Val Piriou, lady bigoude de la haute couture


Jusqu'au 28 novembre 2010. Musée de Bretagne. Les Champs Libres. 46, bd Magenta. Rennes.

Le musée de Bretagne rend hommage à Val Piriou, jeune créatrice de mode, née en 1963, disparue précocément en 1995, après une carrière internationale menée depuis Londres. Elle avait reçu en 1990 le le titre d'"innovative designer of the year" -l'équivalent de "dé d'or" pour la couture française, et avait créé des costumes pour Madonna et Pedro Almodovar. Coupes sophistiquées, zips et réinterprétations du costume traditionnel bretons étaient les principales caractéristiques de ses créations.

jeudi 7 octobre 2010

Visual studies, les nouveaux paradigmes du visuels


Un Réseau thématique pluridsciplinaire (RTP) de l'Institut des Sciences Humaines et Sociales du CNRS.

L’expression Visual Studies correspond à un courant de recherche apparu au début des années 1990 dans les pays Anglo-saxons. Ce courant englobe la pluralité des phénomènes que recouvrent les notions de vision, de visualisation et d’univers visuels, qu’il s’agisse pour ceux-ci de leurs diverses manifestations, de leurs codes fondamentaux, de leurs frontières ou encore de leurs modes de circulation et de fonctionnement. Ce vaste champ d’études concerne par conséquent aussi bien les nombreux dispositifs à l’œuvre dans les dimensions visibles des cultures humaines que les mécanismes neurocognitifs de la perception ou l’ensemble foisonnant des anciennes et des « nouvelles images ».

Si la définition et le champ des Visual Studies donnent encore lieu à de vifs débats, il est indéniable qu’ils se situent à l’écart de toute tradition disciplinaire exclusive et qu’ils impliquent en contrepartie une pluridisciplinarité forte et donc des collaborations - inédites en France - entre spécialistes :
- des sciences humaines et sociales (histoire de l’art, histoire matérielle et culturelle, anthropologie comparée, sociologie, philosophie, sciences de l’information et de la communication...),
- des sciences dures et des sciences de l’ingénieur, (neurosciences, psychologie cognitive, imagerie scientifique, informatique fondamentale, électronique…),
- de l’étude et de la création artistiques (artistes, créateurs contemporains
– audiovisuels et multimédias – plasticiens, graphistes, experts en muséographie…).

Il n’existe pas encore en France de programmes pluridisciplinaires relatifs aux Visual Studies comparables à ceux qu’ont développés de nombreuses universités à l’étranger (Cornell University, Rochester University, Pennsylvania University, University of California (Irvine), Chicago University, Duke
University, KULeuven, University of Brighton, Lund University, Jacobs University (Bremen)…).

Dans ces conditions, favoriser dans notre pays l’émergence d’un domaine de recherche consacré aux Visual Studies, apparaît comme une tâche aussi urgente qu’indispensable qui permettra d’affirmer sur la scène internationale la contribution de la recherche française.


Origine


La conception du RTP Visual Studies revient au laboratoire IRHiS (UMR 8529 rattachée à lINSHS du CNRS et à l’Université Lille 3). Depuis 2007, l’IRHiS a développé une collaboration étroite avec le département « Art, Art History and Visual Studies » de Duke University par le biais du programme d’échanges intitulé International Graduate Program in Art Markets and Visual Studies soutenu par le Partner University Fund de la Fondation FACE et par la Région Nord-Pas-de-Calais (2007-2010). Ce partenariat a permis d’engager une réflexion sur la notion de Visual Studies, notamment à l’occasion d’un premier symposium international, les 22 et 23 juin 2009, réunissant à Lille professionnels et chercheurs français, américains (Duke University ; programme Visual Studies Initiative) et allemands (Jacobs University, Bremen; programme Visual Communication and Expertise).

vendredi 1 octobre 2010

GEMODE - Groupe d'étude sur la mode


Le groupe d'étude réunit tous les étudiants, chercheurs et intellectuels poursuivant leurs réfléxions sur les domaines de la mode et du design, ainsi que sur toutes les thématiques afférentes: arts graphiques, danse, création, sexe/genre, corps...etc.


Depuis sa création en juin 2001, le GEMODE, Groupe d'Étude sur la Mode -rattaché au Centre d'Etudes sur l'Actuel et le Quotidien (dirigé par le professeur Michel Maffesoli, Univ. Paris V Sorbonne)- se propose de travailler sur un des thèmes majeurs de l''imaginaire postmoderne : la mode, en tant que processus d'incorporation des valeurs naissantes de notre socialité en gestation.

vendredi 17 septembre 2010

Une histoire de manteaux…Pierre-Alexis Deschamps


Du 13/09/2010 au 28/11/2010
La Piscine - Musée d'art et d'industrie André Diligent de Roubaix
23, rue de l'Espérance
59100 Roubaix

C'était à la toute fin du siècle dernier, un mardi, sur la place d'un célèbre marché lillois.
Une foule s'affairait autour d'une benne, fouillant dans un amas de tissus colorés, je m'approche…
Un homme sort de la boutique à coté, une brouette chargée de vêtements, qu'il déverse dans la benne.
Je négocie l'entrée dans le magasin.
A l'intérieur une multitude d'habits semble attendre, du sol au plafond depuis une bonne trentaine d'années.
Un papier peint à grosses fleurs bleues achève de transformer ce lieu oublié par le temps.
J'en retire tout un lot que j'entreprend s de peindre.
Des filtres à café sont utilisés en réserve, épinglés dans le dos de manière répétitive, mes doigts sont meurtris par les aiguilles.
L'ensemble est recouvert de plusieurs couches de peinture blanche, puis les filtres retirés.
Leurs formes apparaissent en tissus, évoquant un terril.
Ils atterrissent en deux groupes serrés sur les murs d'une galerie.
Le manteau joue au tableau, il en est la toile, le cintre en est le châssis, quant à la naphtaline dont j'en remplis les poches…
Depuis ils voyagent, à pied, en métro, en train, en avion, ils habitent les arbres et le s fenêtres, hantent les cimetières, les musées, les plateaux de danse...
Ici, en attendant la sortie du bain, c'est l'occasion pour eux de raconter leur histoire, une histoire de manteaux… avec des points de suspensions...

Pierre-Alexis Deschamps

mercredi 8 septembre 2010

Arts, littérature et langage du corps


Depuis 2003, le groupe « Arts, littérature et langage du corps » (université Michel de Montaigne, Bordeaux 3) poursuit un ensemble de recherches consacrées au corps, aux sexualités, aux genres et à leurs représentations dans les arts et la littérature, au sein du laboratoire et Équipe d’accueil du L.A.P.R.I.L. de l’Université Michel de Montaigne (Bordeaux 3). "Stigma" est le site internet de ce groupe de recherche. Il publie notamment des actes de colloque, tel que le colloque "La Pornographie et ses industries: un univers fantasmatique "marchandisé" ?" qui eut lieu en novembre 2009 à l'université de Bordeaux III.

Modes provinciales ?


1860-1910 : 50 ans d'élégance en Haute-Saône

(11 mai- 12 décembre 2010)

Musée départemental Albert et Félicie Demard

Château de Champlitte

70600 Champlitte

Tél : 03.84.67.82.00


Par cette exposition (environ une centaine de vêtements accompagnés d’accessoires, ombrelles, chapeaux, sacs, chaussures, corsets, jupons…) consacrée au costume féminin de 1860 à 1910, le musée souhaite mettre en évidence

cinquante ans de grands mouvements de mode. De la vogue des crinolines du Second Empire aux robes de la Belle Epoque en passant par les tournures ou « Cul de Paris », les changements stylistiques sont sans précédent.

Lorsqu’on habite loin de Paris, il est plus difficile d’entendre la rumeur des grandes maisons de couture. Heureusement des hebdomadaires illustrés permettent une grande diffusion de ces phénomènes de mode, en fournissant les patrons pour la fabrication des tenues de saisons. La présence dans les petites villes de province de nombreux artisans et commerçants (marchands de tissus, de bonneterie, couturières, modistes, corsetières, perruquiers-coiffeurs-parfumeurs), la multiplication des petites maisons de couture et la naissance de la vente par correspondance des grandes enseignes parisiennes offrent aux femmes élégantes la possibilité des’habiller au diapason de la capitale.

Trente et un de ces artisans et de ces commerçants sont recensés à Gray dans l’annuaire de la Haute-Saône en 1869 et trente trois en 1889. Des vêtements sont griffés de maisons régionales : « Dalbane » à Scey-sur-Saône, « Magot » à

Vesoul, « Janiard » à Langres, « Carrière et Bergeret » à Gray mais aussi« Barghon » à Nancy et de nombreuses maisons et grands magasins parisiens (le Louvre, la Samaritaine, le Printemps) largement dépeints par Emile Zola dans son

roman «Au bonheur des Dames ».Ce défilé de mode immerge les visiteurs dans la société des petites villes de province, d’Emma Bovary à Odette de Crécy, tout en évoquant l’émancipation féminine qui apparaît progressivement.

Pour des raisons de conservation, la présentation se déroule en deux temps : « printemps-été » du 11 mai au 30 août, « automne-hiver » du 4 septembre au 12 décembre 2010. Des gravures, des affiches et des photographies originales

provenant du musée de Pontarlier accompagnent ces magnifiques toilettes.

Un catalogue de 68 pages format 24x30 cm prolonge le plaisir.

lundi 16 août 2010

Esprit des Modes au Grand Siècle


Vient de paraître, aux éditions du CTHS, une fort intéressante édition des articles de mode du Mercure Galant pour le XVIIe siècle. Un précieux travail que celui mené à cette occasion par Corinne Thépaut-Cabasset car il sera fort utile à tous ceux qui s'intéressent aux apparences vestimentaires dans la France du XVIIe siècle.

C'est au XVIIe siècle, entre la cour de Versailles et la ville de Paris que se construit l'industrie de la mode. Au travers de sa chronique des modes nouvelles, Donneau de Visé invente pour le Mercure galant la première rubrique jamais consacrée à l'empire changeant des modes. Corinne Thépaut-Cabasset a entrepris la recension complète de ces articles enrichis d'un glossaire qui fait revivre le vocabulaire chatoyant des couleurs, textiles et confections de l'époque. En effet, que sont les couleurs prince ou cheveux, les manteaux de la Chine, les taffetas d'Angleterre, les vestales... ? Cette édition offre une documentation originale sur un sujet de la société du Grand Siècle qui préoccupa l'Europe entière.

mardi 10 août 2010

Apparence(s) – n° spécial 2011 : « De tous poils»

Appel à contributions

Apparence(s) – n° spécial 2011 : « De tous poils»

L’homme est une bête à poils, comme le dit Claude Gudin dans son Histoire naturelle du poil (2007). Il possède 3 à 5 millions de poils sur l’ensemble du corps, certes pas tous visibles, soit plus de follicules pileux que la plupart des autres primates.

Chevelure, barbe, moustache, poils, toison, fourrure, pelage, la symbolique du poil est complexe. Evocation de l’animalité, il excite le désir, ou suscite le dégoût. Fantasme érotique, célébré par les poètes et les peintres, le poil fut censuré dans le cinéma et la bande dessinée japonaise, avant d’être aujourd’hui nié par la pornographie occidentale, qui valorise l’épilation intégrale. Les cheveux longs et la pilosité naturelle, symboles des années hippies ont cédé la place au diktat hygiéniste du menton rasé et du corps glabre. Caractère sexuel secondaire, souvent interprété comme un marqueur de genre, masculin ou féminin, le poil ne s’en prête pas moins à toutes les transgressions du genderfuck.

La revue Apparence(s) consacrera en 2011 un numéro spécial « de tous poils » à la question de la pilosité et de la chevelure. Elle accueille, dans une perspective interdisciplinaire, toute proposition d’articles portant sur ces objets de représentations mentales et iconographiques. Les thèmes suivant sont proposés :

- Usages, sémiologie et symboliques

- Poil(s) et genre

- Pilosité dans les représentations iconographiques

- Imaginaires et fantasmes

- Ornements et esthétiques du corps

- Production et consommation (dépilatoires et cosmétiques)

Apparence(s) est une revue hébergée par Revues.org (http://apparences.revues.org).

Soumettre votre proposition d'article avant le 30 octobre 2010 à isabelle.paresys@univ-lille3.fr et à florence.tamagne@univ-lille3.fr .

Voir les modalités de soumission sur le site de la revue : http://apparences.revues.org/index127.html

samedi 17 juillet 2010

Apparence(s) - 2011 Special issue : "OF ALL HAIRS"

Man is a beast with hairs, as Claude Gudin said in A Natural History of Hair (2007). Human has 3 to 5 million hairs on the whole body, certainly not all visible, in other words more hairy follicles than most other primates.

Hair, beard, moustache, hairs, fleece, fur, coat, symbolism of hair is complicated. Evocation of animality, hair stimulates the desire, or causes dislike. Erotic fantasy celebrated by poets and painters, it was censured in movies and Japanese comics, before being today denied by the Western pornography which values full waxing. Long hair and natural hairiness – symbols of the hippie period – gave place to the sanitary/hygienic diktat of shaven chin and hairless body. Secondary sexual aspect, often interpreted as a gender mark, male or female, hair does not lend itself at least to all the transgressions of “genderfuck”.

The electronic journal Appearance(s) devotes a special issue “Of all hairs” to the question of hairiness and head of hair. The journal collects, in an interdisciplinary perspective, any proposal of articles dealing with these subjects of mental and iconographical representations. The following topics are proposed:

- - Uses, semiotics and symbolic

- - Hair(s) and gender

- - Pilosity/Hairiness in iconographical productions

- - Imaginaries and fantasies

- - Ornaments and aesthetics of the body

- - Production and consummation (depilatories and cosmetics)

Apparence(s) is an electronic journal hosted by Revue.org (http://apparences.revues.org)

Please submit your proposal before October 30th, to isabelle.paresys@univ-lille3.fr and to florence.tamagne@univ-lille3.fr.

See how to submit on the website of the journal: http://apparences.revues.org/index127.html

jeudi 17 juin 2010

Esprit lingerie (exposition)

Du 11 juin au 7 novembre 2010

La Cité internationale de la dentelle et de la mode de Calais consacre une exposition d’envergure à la lingerie féminine.

Evénement phare de la saison estivale, « Esprit Lingerie » interroge de façon inédite les rapports existants entre le vêtement et le sous-vêtement au XXe siècle.

Véritable patrimoine économique, historique et culturel, la production de la dentelle de Calais est aujourd’hui en majeure partie au service de la lingerie. L’exposition est également l’occasion de faire valoir l’intérêt collectif pour la sauvegarde de ce secteur d’activité industrielle reconnue dans le monde entier.

« Esprit Lingerie » permet de découvrir des modèles réalisés par de grands couturiers, créateurs et lingers, un zoom sur la lingerie et la dentelle dans la production cinématographique américaine des années cinquante ou encore l’évolution de la lingerie depuis les années 1980 jusqu’aux tendances actuelles par le biais d’œuvres artistiques contemporaines. L’exposition accueille également les œuvres des élèves d’Esmod Roubaix et de jeunes professionnels soutenus par l’association « Maisons de mode » qui ont participé au concours de création « Esprit dessous-dessus ».

L’exposition dévoile la place de plus en plus importante accordée à la lingerie dans les ateliers des maisons de Haute Couture dans le sillage du développement des licences au point de permettre aujourd’hui aux dessous de prendre le… dessus.