mercredi 31 décembre 2008

Magnificence of the Tsars. Magnificence of the Emperors: From The Moscow Kremlin Museums Collection

10 December 2008 - 29 March 2009

Victoria & Albert Museum, London

This exhibition illustrates Russia’s relationship with her past and with Europe through two centuries of men’s court dress.

It is curated and mounted by the Moscow Kremlin Museums. Together with the Armoury Chamber, they form Russia’s oldest national treasury, founded in 1806. Their collections include the dress and regalia worn by the emperors and the Russian court from the 1720s to 1917. This exhibition focuses on men’s dress, particularly the coronation dress of the emperor and other participants in ceremonies at court.

Until the reign of Peter the Great (Peter I, ruled 1682–1725) Russia was isolated from Europe. Peter then introduced many western institutions and practices. His dress reforms replaced traditional Russian clothing with European fashions, or ‘Saxon and French’ fashion as it was called in Russia.

The Costume Society of America


The Costume Society of America advances the global understanding of all aspects of dress and appearance. The society works to stimulate scholarship and encourage study in the rich and diverse field of costume.

vendredi 28 novembre 2008

Chenilles et Papillons


Un site internet magique, dans le souffle d'un battement d'ailes.... de magnifiques recréations et créations de costumes XVIIIe siècle... Sans commentaire !

La Dame d'Atours

Historienne et chercheur de formation, Nathalie Harran se consacre désormais au costume ancien. Elle collectionne et restaure des pièces anciennes et recrée d'autres modèles, d'après des pièces d'époque, des tableaux... Ces costumes sont destinés aux monuments historiques, au théâtre ou à certains tournages ("Histoire du Look", Arte 2007). Le fond de costumes sert à organiser des expositions à but pédagogiques sur les modes anciennes.

samedi 22 novembre 2008

Women in Art, by Philip Scott Johnson (2007)

La vidéo "Women in Art", réalisée par l'énigmatique créateur Eggman913 dans le Missouri aux Etats-Unis, est une hymne impressionnante consacrée à l'histoire de l'art à travers l'image de la femme. La musique est celle de Yo-Yo Ma jouant la Sarabande de la Suite pour Violoncelle n° 1 de Bach. Cette vidéo est un vrai chef d'oeuvre d'art digital sur les plans de la maîtrise technique et de la créativité artistique. Eggma913 a créé d'autres vidéos intéressantes, accessibles sur YouTube, moyennant le logiciel de "morphing" d'images FantaMorph d'Abrosoft.

dimanche 26 octobre 2008

Sous l'empire des crinolines, 1852-1870


Paris, musée Galliera, du 29 novembre 2008 au 26 avril 2009.

Cette exposition présente l'évolution de la mode sous le Second Empire. La silhouette caractéristique de l'époque est dessinée par les robes à crinoline. Ces codes vestimentaires répondent à des règles du savoir-vivre : réceptions, bals mondains, excursions à la campagne... Paris s'affirme à cette époque comme le berceau de la haute couture, capitale du luxe, grâce notamment à l'essor des grands magasins et au rayonnement des maisons de joaillerie.

Une robe de Marie-Antoinette ? - Royal Ontario Museum


Pour voir une video sur cette robe, créée par Rose Bertin et probablement portée par Marie-Antoinette, qui appartient aujourd'hui au Musée Royal Ontario. On y découvre les méthodes de conservation délicates pratiquées dans ce musée.

jeudi 23 octobre 2008

Le "V & A" : the Victoria & Albert Museum à Londres


http://www.vam.ac.uk/page/f/fashion/

Le site internet du V & A vous fait entrer dans les très riches collections d'arts décoratifs et les actualités de ce grand musée anglais. Une partie de celles-ci porte sur le vêtement et les accessoires de mode depuis le XVIIe siècle.

lundi 20 octobre 2008

Research Centre for Fashion, the Body and Material Cultures (London)


The Research Centre for Fashion, the Body and Material Cultures was launched in May 2006 as a cross-college initiative between Central Saint Martins and London College of Fashion at the University of the Arts London. The Centre is dedicated to the analysis of fashion, the body and material cultures and seeks to develop creative and theoretical work in these inter-related areas. The interfaces that exist between the interiority of the body and the external material world are the field of research. The Centre brings together researchers in cultural and historical studies and those working within fashion design and technology to explore the synergies and productive tensions that exist between theory and practice.

The Centre’s London location marks its close engagement with the fashion capital, its commercial and cultural industries, and the broader global network. The Centre’s connections with academic and industry partners, both nationally and internationally, make it a dynamic focal point for the promotion of fashion as an area of intellectual enquiry.

The Centre aims to:
  • explore the nexus of fashion, the body and material cultures
  • address contemporary concerns emerging from this nexus
  • interrogate fashion as object, image and text
  • engage theory with practice

vendredi 10 octobre 2008

Musée des manufactures de dentelles de Retournac


Musée et centre de documentation sur la dentelle et l'uindustrie dentelière, non loin du Puy-en-Velay.

mercredi 8 octobre 2008

CERPCOS- collectif "Corps et Costumes de scène"


La liaison entre le corps du comédien et le personnage se fait aussi par l’intermédiaire du costume de scène. Le collectif de recherches CERPCOS (collectif d'études et de recherches pluridisciplinaires corps et costumes de scène) s’efforce d’apporter un regard novateur dans cette réflexion qui permet d’aborder de façon originale l’histoire du théâtre et des spectacles, des techniques et savoir-faire particuliers liés au costume de scène. Ainsi qu’une approche sociologique et anthropologique sur la façon de réaliser, porter, entretenir et conserver le costume dans le monde du spectacle.

lundi 6 octobre 2008

Apparence(s) n°2



Parution, en septembre 2008, du nouveau numéro de la micro-revue électronique, Apparence(s), consacrée aux...

APPARENCES MEDIEVALES
Plastica Dei et rhétorique du corps. Écritures de l’apparence au Moyen Âge (XIIe-XIIIe siècles)
Carlos F. Clamote Carreto
Des apparences fantasmées dans les fabliaux érotiques.
Sophie Poitral

Théâtre de masques: allégories et déguisements sur la scène comique française des XVe et XVIe siècles.
Estelle Doudet
Apparences corporelles et politique matrimoniale chez les Habsbourg à la fin du Moyen Âge
Cyrille Debris

DOCUMENTS

The Babee’s Book, or a « lytyl reporte » of how young people should behave (1475), petit traité éducatif médiéval anglais des manières de table et autres courtoisies
Jérôme Thomas

LE POINT SUR

Vers une histoire vraiment culturelle de la mode : l’exemple de la peinture néerlandaise au XVIIe siècle
Herman Roodenburg

Apparence(s) est une « microrevue » électronique portant sur l’ensemble des signes corporels et matériels perceptibles par les sens, notamment celui de la vue. Elle s’attache particulièrement à leur processus de fabrication et à leur perception dans les sociétés anciennes et contemporaines. Apparence(s) est ouverte aux chercheurs en lettres, sciences humaines et sociales qui tentent d’appréhender le jeu des apparences.
http://apparences.revues.org/

The ICOM Costume Committee


The ICOM Costume Committee is delighted to meet everyone specifically interested in costume. The Committee encompasses museum professionals and costume historians from all over the world, and our activities reflect their expertise. Explore this site to find information about how we present, preserve, research and collect costume!

http://costume-committee.org/

vendredi 19 septembre 2008

Couleurs sur le corps. Quand les couleurs habillent le corps


Dans toutes les sociétés, couleurs et corps sont des objets familiers qui participent intimement à la construction de notre identité et à nos relations avec autrui. Habillé, maquillé, tatoué, greffé, orné d’accessoires, notre corps se pare de multiples couleurs. Pour le chercheur, les couleurs sur le corps deviennent objets d’étude. Comment la couleur transforme t’elle nos corps ? Comment la percevons-nous ? Quelles pratiques, quelles technologies, quelle histoire, quelles modes pour faire de la couleur un élément majeur de la construction du corps ? Quelle dimension sociale, culturelle, identitaire ou singularisante s’inscrit sous le masque de la couleur ?

Pour répondre à toutes ces interrogations, la manifestation « Couleurs sur corps » ouvre quelques pistes pour mieux comprendre les subtiles et diverses nuances de l’habillage du corps par la couleur. À travers une grande exposition, des animations et des conférences-débats, de nombreux experts et chercheurs en sciences humaines, sciences de la vie et sciences de la matière, vous guideront dans cette découverte.

Trois grandes thématiques seront explorées :

  • la vision et la perception des couleurs,
  • la fabrication des couleurs,
  • le langage et la symbolique des couleurs sur le corps.

Physique, chimie, géologie, biologie, technologies innovantes, sciences sociales et humaines avec leur cortège disciplinaire où se mêlent en synergie et harmonie, histoire, philosophie, linguistique, ethnologie, anthropologie, arts, sociologie… sont autant de clés pour décrire et comprendre les trois grandes thématiques développées par « Couleurs sur corps ».

Parallèlement à l’exposition (24 octobre-9 novembre 2008, Paris, Trocadéro) et aux animations et conférences dédiées au grand public, un colloque rassemblera aussi la communauté scientifique pendant trois jours (27-28-29 octobre 2008, Paris, Trocadéro).

mercredi 10 septembre 2008

Paraître et apparences en Europe occidentale du Moyen Age à nos jours


Isabelle Paresys (dir.), Paraître et apparences en Europe occidentale du Moyen Age à nos jours, édité par Isabelle Paresys aux Presses universitaires du Septentrion, 2008, 397 p., 25 €

L’espace européen occidental fut, dès le Moyen Âge, très actif dans l’élaboration de modes de paraître et d’apparences qui ont su s’étendre à d’autres espaces géographiques et culturels. Il est aussi un espace d’échanges internes intenses, lui-même soumis à des courants d’influence extérieurs qui ébranlent les représentations identitaires. Dans cet ouvrage les auteurs, issus de différentes disciplines des sciences humaines et sociales (histoire, histoire de l’art, sociologie, littérature, cultural et fashion studies) contribuent à enrichir la réflexion sur la sémiologie du paraître et sur ses espaces d’expression.
Replacées dans leur contexte historique, différentes formes du paraître sont présentées ici, allant des vêtements aux décors de table et d’intérieur, en passant par les collections d’art, les accessoires de nouvelles technologies et les parfums ! Elles expriment combien le paraître et les apparences sont multiformes. Leur juxtaposition dans cet ouvrage permet d’appréhender les modes de paraître comme un ensemble, alors que leurs manifestations matérielles, leurs modes de production et leurs modalités de diffusion dans la société et dans l’espace géographiques sont multiformes.
Si les apparences sont le produit d’un corps paré ou vêtu, animé par les gestes (et la parole), perceptible par l’odorat, selon les modes d’hygiène auxquelles il adhère, le paraître ne se réduit pourtant pas pour autant aux apparences corporelles. Il se met en scène dans un cadre matériel allant de l’habitat au mobilier en passant par la consommation alimentaire et les moyens de communication. Il prend aussi tout son sens en fonction des lieux et espaces où il s’exprime. Le rapport de l’homme aux objets et aux espaces dans lesquels il évolue leur donne un sens. Il est au cœur de son être. Cet ensemble est capital dans la définition des identités : celle d’un individu et sa place dans la hiérarchie des fortunes et des rangs ; celles d’un groupe national, social (hommes, femmes, adolescents, enfants, etc.) ou professionnel, ou d’une société donnée.

Table des matières

ISABELLE PARESYS
Paraître et Apparences. Une introduction

1ère partie : Signes et codes

Signes et codes

1. LEONE PRIGENT
Les coiffes de l’Alsacienne, signes identitaires provinciaux aux XVIIe et XVIIIe siècles

2. CLAUDIA KANOWSKI
Les surtouts de table d’orfèvrerie, signes d’apparence de la riche bourgeoisie et de la noblesse parisiennes au XIXe siècle

3. ROBERT BECK
Paraître dominical et jeu des apparences dans les villes françaises de la fin du XVIIIe siècle à celle du Second Empire

Âges du Paraître

4. JEAN-PAUL BARRIERE
Le paraître de la veuve dans la France des XIXe et XXe siècles

5. FLORENCE TAMAGNE
Le « blouson noir » : codes vestimentaires, subcultures rock et sociabilités adolescentes dans la France des années 1950 et 1960

6. CORINNE MARTIN
Téléphone portable et paraître. De nouvelles normes sociales chez les adolescents ?

Apparences professionnelles

7. ANTOINE DESTEMBERG
Le Paraître universitaire médiéval, une question d’honneur (XIIIe-XVe siècles)

8. BENOIST PIERRE
L’habit fait-il le moine ? Le paraître des religieux au temps de la réforme catholique (France, Italie)

9. CATHERINE DENYS
De « l’habit rayé du sergent » à l’uniforme du policier dans les anciens Pays-Bas méridionaux au XVIIIe siècle

Apprentissages et morales

10. CAROLINE DOUDET
Comment l’élégance vient aux provinciaux : l’apprentissage des codes du paraître dans Balzac au XIXe siècle

11. DANIEL DUBUISSON
Du visible à l’invisible. Le refus des apparences dans l’Inde ancienne et en Occident

2e partie : Espaces du paraître

Échanges

12. GIL BARTHOLEYNS
Le Brabant en Savoie. Marché textile et culture vestimentaire internationale autour de 1300

13. LEYLA BELKAID NERI
Croisements et hybridations des modes vestimentaires dans les sociétés urbaines méditerranéennes

14. LIANE MOZERE
Entre Manille et Paris : le paraître des domestiques philippines

Géographie et voyages

15. ISABELLE PARESYS
Apparences vestimentaires et cartographie de l’espace en Europe occidentale aux XVIe et XVIIe siècles

16. ODILE PARSIS-BARUBE
Le discours sur l’apparence des populations autochtones chez les voyageurs français du premier XIXe siècle

Paris dans la fabrique des apparences

17. EUGENIE BRIOT
Paris arbitre des élégances olfactives : avènement et sacre d’une capitale de la parfumerie (1800-1920)

18. AGNES ROCAMORA
Paris à la mode : la Parisienne dans la presse mode

19. WESSIE LING
Vers une nouvelle esthétique diasporique : espaces et modalités du travail des créateurs de mode étrangers à Paris

Micro-espaces du paraître et des apparences

20. CELIA FLEURY ET MAÏTE GOULLIART
Les intérieurs des élites arrageoises ou le goût et l’art de paraître dans une capitale provinciale au siècle des Lumières

21. MANUEL CHARPY
Amateurs, collectionneurs et chineurs parisiens au XIXe siècle. Un commerce des apparences entre centre et périphérie

Table des illustrations
Table des abréviations

Résumés des chapitres en français

Les résumés sont classés par ordre alphabétique des auteurs.
JEAN-PAUL BARRIERE Le paraître de la veuve dans la France des XIXe et XXe siècles Le moment du décès fait l’objet de conduites normées destinées à accepter la perte, à perpétuer un souvenir et à réintégrer les proches du défunt dans la société. Elles s’imposent à l’époux survivant, d’autant plus s’il s’agit d’une femme. Le veuvage, dans toutes ses gradations, fait l’objet d’un affichage dont le vêtement de deuil n’est qu’un des aspects. Ces règles, le plus souvent tacites ou réservées à l’aristocratie, deviennent de plus en plus explicites au XIXe siècle pour la bourgeoisie et s’étendent aux classes moyennes et populaires. La diffusion de ces usages, d’abord au Royaume-Uni, puis en France, crée une « mode » du deuil (vêtements, bijoux…), dont l’apogée se situe à la Belle Époque et, en France, entre les deux guerres. « Maisons de noir » et presse de mode développent un marché national et international spécifique. Outre les variations des canons esthétiques, les vêtements de deuil entretiennent des relations complexes avec le contexte politique (guerre, deuils nationaux) et social (utilisation symbolique de la veuve), exhibant ou brouillant les codes vestimentaires. S’affranchir de ces contraintes a aussi contribué à émanciper les femmes de l’institution familiale et du regard social.

GIL BARTHOLEYNS
Le Brabant en Savoie. Marché textile et culture vestimentaire internationale autour de 1300 La reconstitution du marché d’exportation du drap brabançon vers les cours princières et en particulier vers le comté de Savoie dans le premier tiers du XIVe siècle, met bien en lumière la multiplicité des facteurs qui entra en jeu dans la transformation des apparences par ce marché. Le port précoce et soutenu d’étoffes brabançonnes (ce « drap des rois ») par la cour savoyarde a en effet dépendu à la fois de la politique commune des deux États, des intérêts économiques convergents couronnés par une alliance matrimoniale, des réseaux financiers préexistants, de la biographie spécifique des principaux agents et de l’importation sur le lieu de consommation d’un modèle culturel, avec ses professionnels – autant d’éléments qui ont introduit durablement des nouvelles manières de s’habiller. Ce cas donne en outre l’occasion de nuancer le modèle diffusionniste classique : des grands centres (Londres, Paris ou les centres pontificaux) vers les cours régionales. Ces dernières, comme marchés d’essai, pouvaient être à bien des égards des lieux d’innovation internationale.

ROBERT BECK
Paraître dominical et jeu des apparences dans les villes françaises de la fin du XVIIIe siècle à celle du Second Empire Suite à l’amélioration de la condition populaire, le fait de s’endimancher au sein du peuple des villes quitte, à la fin de l’Ancien Régime, les simples sphères de la propreté et de la décence, imposées par l’Église, pour entrer dans le jeu des apparences et du mimétisme sur les scènes principales de la vie du dimanche. Ce paraître dominical fait partie d’un dimanche festif caractérisé par le règne du peuple des villes sur l’espace public urbain à la fin de l’Ancien Régime et dans la première moitié du XIXe siècle. Cette forme d’endimanchement populaire possède aussi une dimension revendicatrice et égalitaire qui la rend inadmissible aux yeux des élites. Le discours de celles-ci sur les conséquences néfastes des toilettes luxueuses des classes populaires ne s’estompe qu’avec la fin du dimanche festif et avec la disparition de la fête ouvrière du lundi dans la seconde moitié du XIXe siècle. Dorénavant, le vêtement du dimanche des milieux populaires signale l’acceptation de certaines normes de la bourgeoisie, ce qui le rend alors acceptable par cette dernière.

LEYLA BELKAÏD NERI Croisements et hybridations des modes vestimentaires dans les sociétés urbaines sud et nord méditerranéennes L’étude de l’évolution des codes du paraître dans les sociétés urbaines méditerranéennes passe par l’appréhension du monde méditerranéen en tant qu’espace d’hybridation permanente. L’identification des vecteurs d’échange et des éléments empruntés qui sont à l’origine de la mutation des modes vestimentaires permet l’analyse des mécanismes complexes qui sous-tendent l’histoire du costume des villes côtières et portuaires de Méditerranée, lieux privilégiés de croisement des influences culturelles et des apports stylistiques, textiles et techniques. Les itinéraires historiques et la mise en évidence des caractéristiques formelles, fonctionnelles et signifiantes de deux archétypes vestimentaires féminins provenant du sud et du nord du Bassin occidental de Méditerranée éclairent ce propos : notre contribution porte sur le caraco, veste ajustée au corps qui apparaît à Alger vers la fin du XIXe siècle, et sur le mezzaro, voile drapé qui perdure à Gênes jusqu’au début du XIXe siècle.

EUGENIE BRIOT
Paris arbitre des élégances olfactives : avènement et sacre d’une capitale de la parfumerie (1800-1920) Tout au long du XIXe siècle, Paris construit son statut d’arbitre du bon goût et des élégances olfactives. Au coeur de cette entreprise de conquête, deux terrains concentrent des enjeux particulièrement fondamentaux : celui du marché, tout d’abord, mais aussi celui de l’image. Ainsi, que ce soit à l’échelle nationale, face aux industries du Midi, ou à l’échelle internationale, face à l’Angleterre et à l’Allemagne, ce n’est que très progressivement, et au terme d’un processus aux ressorts multiples, que Paris acquiert son rang de capitale de la parfumerie. Capitale de la parfumerie en termes de production, capitale en termes de création, Paris se construit en dernière analyse une image de capitale en termes de bon goût et d’élégance. C’est cette patiente entreprise d’affirmation d’une puissance de prescription du paraître olfactif, sur les acquis du passé mais aussi à la lumière des données du siècle, que ce chapitre s’efforce de mettre en évidence et d’éclaircir.

MANUEL CHARPY Amateurs, collectionneurs et chineurs parisiens au XIXe siècle. Un commerce des apparences entre centre et périphérie Au XIXe siècle, le commerce des signes et des apparences rencontre constamment celui des antiquaires, brocanteurs et autres marchands d’occasion. Paradoxalement, dans un siècle qui s’enivre de la haute nouveauté, ils jouent un rôle central. C’est grâce à leur concours que la bourgeoisie décore ses appartements de mille signes ennoblis et anoblis par le temps : tableaux, estampes, bibelots, meubles… Dans un siècle épris d’histoire, les antiquaires proposent une réserve inépuisable de signes du passé. L’engouement est sans limite pour les objets anciens, exotiques et rustiques, autant d’ « ailleurs » qui font rêver. Car pour l’homme du XIXe siècle, quitter Paris pour la banlieue, la province ou l’Orient, c’est voyager dans le temps. Pour répondre à cet appétit, antiquaires et artisans encrassent les tableaux et patinent les objets. Dans le même temps, les meubles du Faubourg Saint-Antoine sont installés dans les fermes normandes où les Parisiens viennent les acheter. Et c’est aux confins de la ville que la bourgeoisie s’imagine découvrir chez les brocanteurs des objets rares et où elle satisfait son désir de Chine. La quête de l’authentique qui est « le terme sacramental de l’antiquaire » (Mallarmé) donne lieu à une industrie florissante du faux et à une délocalisation généralisée.

CATHERINE DENYS De « l’habit rayé du sergent » à l’uniforme du policier : évolution et diffusion des modèles d’apparence policière au XVIIIe siècle L’apparence des policiers ne se résume pas à un simple choix esthétique de vêtements uniformes. Dans les villes des anciens Pays-Bas au XVIIIe siècle, les autorités communales s’interrogent sur les signes distinctifs que doivent arborer leurs sergents de police. Même si la préférence des échevins reste forte en faveur des habits aux couleurs de la ville et d’une police ostentatoire, une tendance apparaît en faveur d’une police en civil, plus discrète et plus efficace. D’autre part, les tenues des policiers s’approchent de plus en plus des uniformes de l’armée, l’apparence participant ainsi à un mouvement général de militarisation des polices.

ANTOINE DESTEMBERG
Le Paraître universitaire médiéval, une question d’honneur (XIIIe-XVe siècles) Au milieu du XIIIe siècle, Thomas d’Aquin définissait l’honor comme une « vertu sociale » qui s’exprime notamment par des « signes extérieurs ». Dans la société médiévale, au sein de laquelle il convient d’agir et de paraître selon son honneur, gestes et vêtements doivent ainsi témoigner du statut et du rang social de la personne. Pour le milieu universitaire qui tend à s’affirmer en tant que milieu social autonome, propriétaire de ses propres codes gestuels et vestimentaires, ces derniers participent à la construction identitaire de ces intellectuels médiévaux. Cette culture du paraître au sein des universités médiévales trouve ses fondements dans la littérature morale et didactique, notamment les traités de discipline destinés aux étudiants et aux maîtres, ainsi que les statuts réglant la vie dans les collèges ou au sein des universités. Les images et les rituels universitaires, telles que les cérémonies de passage de grades, témoignent également de l’importance de cette composante vestimentaire. Ces systèmes ritualisés tendent à créer visuellement la hiérarchie sociale et participent de l’investissement symbolique de ces signes du paraître universitaire. Enfin, les exempla permettent de souligner le rôle du vêtement dans l’imaginaire de ces intellectuels médiévaux, un rôle contesté par les auteurs dominicains qui dénoncent régulièrement le manque d’humilité du paraître universitaire.

CAROLINE DOUDET
Comment l’élégance vient aux provinciaux : l’apprentissage des codes du Paraître dans Illusions perdues de Balzac Les héros balzaciens et en particulier ceux des Illusions perdues portent une attention considérable à tout ce qui relève du domaine des apparences : vêtements bien sûr, mais aussi gestuelle, façon de parler, cadre de vie, lieux de sortie. Or ces apparences sont régies par des codes stricts, ceux de l’aristocratie parisienne de la Restauration. Ce chapitre se propose de montrer comment deux provinciaux, qui à l’origine ne connaissent pas ces codes, peuvent se les approprier, chacun d’une manière différente, et devenir de véritables élégants.

DANIEL DUBUISSON
Du visible à l’invisible. Le rejet des apparences dans l’Inde ancienne et en Occident Toutes les sociétés connues ont élaboré des codes précis permettant à chacun de leurs membres de dire son statut, sa fortune, son âge et son sexe. A cette fin, elles ont utilisé les repères les plus évidents et les plus visibles : vêtements, parures, signes corporels en particulier. Mais l'on oublie très souvent que ces mêmes systèmes de signes et les valeurs qu'ils véhiculaient ont été soumis très tôt à des critiques radicales de la part des ascètes, des ermites, des mystiques et de nombreux courants monastiques. La présente étude comparative examine les arguments que l'Inde et l'Occident ont conçus afin de justifier leur propre renoncement aux apparences.

CELIA FLEURY ET MAÏTE GOUILLIART
Les intérieurs des élites arrageoises ou le goût et l’art de paraître dans une capitale provinciale au siècle des Lumières Comment l’art de paraître se manifeste-t-il au XVIIIe siècle, à Arras, capitale provinciale au lourd héritage bourguignon, géographiquement et politiquement proche de Paris ? L’étude des intérieurs de la noblesse locale, à partir d’un corpus d’inventaires après décès et de saisies révolutionnaires, permet d’évaluer la part de l’investissement financier dans les objets du paraître, de mettre en regard espaces publics et privés, mais aussi d’avoir un aperçu des goûts et intérêts intellectuels et artistiques des propriétaires. L’analyse portera tant sur les objets mobiliers que décoratifs particulièrement appréciés par ces élites. Les différents modes de paraître sont-ils liés à l'origine familiale, géographique et/ou à l'appartenance sociale ? L'adoption des nouvelles normes parisiennes du siècle des Lumières ou, au contraire, un comportement plus conservateur, se révèlent-ils dans les choix esthétiques des personnages rencontrés ?

CLAUDIA KANOVSKI
Les surtouts de table d’orfèvrerie, signes du Paraître de la riche bourgeoisie et de la noblesse parisiennes au XIXe siècle Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la riche bourgeoisie et la noblesse parisiennes firent commande d’une quantité étonnante de services de table (surtouts, corbeilles, étagères, candélabres et flambeaux, services à thé et à café) pour décorer les tables de leurs hôtels particuliers. Ces commandes peuvent être considérées dans leur cadre socioculturel, plus large que celui que leur attribue l’histoire de l’art « classique ». Le chapitre traite de la clientèle privée et de la production de deux importantes maisons d’orfèvrerie existant encore aujourd’hui à Paris : Christofle et Odiot. La période de l’étude s’étend du Second Empire jusqu’à la fin du Siècle. Elle aborde le somptueux décor de table comme un élément indispensable à la manifestation de la réussite sociale. Elle montre que le choix du fournisseur était révélateur de la position du commanditaire envers les nouvelles techniques industrielles et même de sa position politique. Enfin, le choix du style (néo-Louis XIV, néo-Louis XV, néo Louis XVI) peut être lu comme signe d’identité culturelle et nationale

WESSIE LING
Vers une nouvelle esthétique diasporique : espaces et modalités du travail des créateurs de mode étrangers Paris Les stylistes de mode choisissent Paris pour la manière dont la capitale et sa mode sont perçus. Ils s’inspirent de la ville et s’approprient des éléments du style parisien pour les actualiser. Leurs créations sont en étroite interaction avec la caractérisation symbolique qui identifie Paris. Mais qu’est ce que le style parisien ? Comment s’associe-t-il avec celui des créations des stylistes de mode ? L’assimilation de ce style joue-t-il un rôle dans la création des stylistes de mode ? Si oui dans quelle mesure ? Cet exposé explore donc la relation entre la force symbolique de Paris comme capital de mode et les types de styles de ses créateurs. Une attention particulière sera apportée à l’étude des stylistes étranger du siècle précédent qui ont choisi de s’installer à Paris. Ce chapitre enquête sur la « production cachée » (Certeau, 1984) de ces créateurs et la fascinante relation entre le style parisien et les différentes typologies que revêtent leurs styles.

CORINNE MARTIN Téléphone portable et paraître. De nouvelles normes sociales chez les adolescents ? Comment se construit socialement la norme d’usage du téléphone portable dans l’espace public ? En quoi cet objet participe-t-il à la mise en scène de soi ? Une analyse de l’évolution des frontières privé/public, de celle de la notion d’intimité liée à la modernité permet de comprendre la production et l’incorporation de ces nouvelles normes. Outil d’expression identitaire, le portable favorise l’autonomisation de ces jeunes adolescents au sein du groupe familial. Objet personnel intégré dans les habitudes et routines corporelles, il fonctionne telle une extension corporelle. Sa personnalisation — sonneries, logos — atteste d’un véritable attachement affectif et montre combien son appropriation participe, sur un mode ludique, à la construction des apparences et du paraître. La démarche est interdisciplinaire, puisant tant dans la sociologie des usages que dans les approches anthropologiques de la culture matérielle. L’étude est fondée sur un corpus constitué d’entretiens semi-directifs réalisés auprès de jeunes adolescents et leur famille ainsi que sur une analyse du discours médiatique.

LIANE MOZERE Entre Manille et Paris : le paraître des domestiques philippines Une recherche empirique conduite auprès de domestiques philippines à Paris a permis d’analyser différents régimes et modalités du paraître lors de leur migration. Que ce soit en effet au départ (négociation de l’arrangement pour le voyage), au cours du trajet aérien, ou à l’arrivée, ces femmes doivent interpréter les situations et trouver l’apparence adaptée en fonction du contexte et des circonstances pour dis-paraître lorsqu’elles sont en infraction (sans papiers ou faux papiers), adopter une apparence légitime lorsqu’elles se déplacent dans l’espace urbain et composer un paraître lors de leurs voyages aux Philippines où elles deviennent les prototypes de la parisienne cosmopolite qui influence le goût, les apparences et les habitudes dans l’archipel.

ISABELLE PARESYS
Apparences vestimentaires et cartographie de l’espace en Europe occidentale aux XVIe et XVIIe siècles La présence de figures des apparences vestimentaires des différents peuples est frappante dans les grands atlas des XVIe et XVIIe siècles. À partir de deux grandes entreprises éditoriales d’Europe du Nord de cette époque, le Civitates Orbis Terrarum de Braun et Hogenberger (Cologne, 1572) et l’Atlas Novus des Blaeu (Amsterdam, 1635), ce chapitre aborde les relations qu’entretiennent ces figures costumées des peuples avec la représentation de l’espace urbain et géographique. Leur présence repose sur une tradition cartographique humaniste pour laquelle l’Homme fait partie intégrante de l’espace, au premier plan ou dans des vignettes latérales de la carte. Ces figures exercent une fonction qui n’est pas seulement didactique au sujet des peuples. Ils sont aussi les emblèmes des espaces géographiques qu’ils identifient et distinguent, visuellement, à travers les différentes apparences vestimentaires de leurs habitants. Dans le Civitates, les figures des citadins d’Europe occidentale incarnent l’urbanité, par leurs vêtures et leurs postures. Dans les atlas, les figures costumées sont également des éléments visuels qui aident le lecteur d’Europe occidentale à prendre la mesure de la différence et de l’altérité vestimentaire. Elles aident ainsi indirectement à prendre conscience de la distance géographique qui le sépare les espaces cartographiés par les grands atlas du temps.

ODILE PARSIS-BARUBE Le discours sur l’apparence des populations autochtones par les voyageurs français du premier XIXe siècle. La recherche de la couleur locale, référence théorique sur laquelle la génération d’Augustin Thierry fonde une nouvelle écriture de l’histoire, contamine l’écriture du voyage dès la Restauration. Renforcée par les détails ethnologiques, l’idée du genius loci se nourrit du culte de la nature et de la volonté de sauvegarder un patrimoine dont les érudits du temps entreprennent l’inventaire. Le discours sur les populations locales s’inscrit à l’exacte intersection des traditions encyclopédiques du déchiffrement du territoire et de la poétique romantique du voyage sentimental. L’évocation de leur apparence physique, vestimentaire, gestuelle et vocale participe de la construction des nouveaux codes esthétiques et idéologiques du voyage. Elle s’inscrit dans une tension entre recherche de figures archétypales renvoyant à l’image immémoriale de provinces conservatoires de tous les archaïsmes et exacerbation de particularités témoignant de l’influence des caractères physiques des lieux sur ceux des habitants.

BENOIST PIERRE
L’habit fait-il le moine ? Le paraître des religieux au temps de la réforme catholique (France, Italie) Aux XVIe et XVIIe siècles, les débats sur l’apparence extérieure des religieux étaient au cœur des réformes monastiques et de la création des nouveaux instituts. Ils portaient notamment sur le vêtement. On recherchait l’habit le plus proche des origines ou celui qui symbolisait le mieux la vérité du message évangélique. On s’interrogeait sur la couleur, la matière, la longueur, l’épaisseur du tissu, mais aussi sur la distinction entre le costume revêtu au cloître et celui qui était utilisé pour le chœur ou porté à l’extérieur. Le paraître devenait un moyen essentiel de reconnaissance, d’identité et d’affirmation pour les religieux. Par le jeu des couleurs, des coupes et des tissus, l’habit permettait aussi de qualifier dans l’instant les choix spirituels et théologiques des ordres nouveaux, comme les héritages et les traditions auxquels les clercs s’apparentaient et qu’ils entendaient défendre. Ces différentes options et disputes, confinées dans les archives des ordres monastiques, n’ont guère été étudiées jusqu’à ce jour pour analyser l’apparence extérieure des religieux et surtout en saisir les fondements et les incidences culturelles les plus profondes. À partir de l’étude de quelques grands ordres bien insérés dans la réforme catholique, principalement en France et en Italie, cet article examine les changements et le sens du paraître clérical dans les sociétés européennes d’Ancien Régime.

LEONE PRIGENT
Les coiffes de l’Alsacienne, signes identitaires provinciaux aux XVIIe et XVIIIe siècles La coiffe n’a jamais été un simple accessoire de mode mais elle a toujours été un élément essentiel chargé de significations particulières. À l’époque moderne, quels que soient leur âge et leur condition sociale, les femmes portent des couvre-chefs de formes et de fonctions différentes. Dans une société hiérarchiquement ordonnée, où le statut de chaque individu doit être clairement identifiable à ses habits, la coiffe est à la fois un marqueur social, distinguant la dame noble de la bourgeoise et de la paysanne, et le signe d’un état indiquant à la communauté la situation de la femme en tant que jeune fille, épouse ou veuve. Au-delà, dans une région située à mi-chemin entre deux nations, la coiffe est souvent perçue comme l’attachement à une identité. L’imprégnation d’une sensibilité culturelle double, à la fois germanique et française, a fortement influencé les modes vestimentaires faisant de l’Alsacienne et de ses mises une figure intéressant voyageurs et auteurs des recueils de costumes. Le fait que la coiffe soit le point de mire de leurs sentiments de curiosité et d’étonnement n’est guère surprenant, car plus que tout, la coiffe devient le symbole d’une identité avant même la création des costumes régionaux au XIXe siècle.

AGNES ROCAMORA
Paris à la mode : la Parisienne dans la presse mode Se fondant sur une étude de la presse de mode Française contemporaine, ce chapitre offre une analyse de la production discursive de la capitale française afin d’examiner la façon dont la presse de mode a contribué à la reproduction du mythe de Paris et de la consécration de cette ville dans le champ international de la mode. Ce faisant, l’essai aborde un sujet clef dans les débats sur la vie culturelle française: le centralisme de la culture française et la division Paris/province. Afin d’explorer comment cette division est articulée dans les médias, et afin d’examiner le processus de ‘production symbolique’ de Paris, ‘Paris à la Mode’ ce concentre plus particulièrement sur le thème de ‘la Parisienne’. Ce thème, au centre de nombreux discours sur la capitale française dans la littérature comme dans les arts visuels, est régulièrement mobilisé, en France, par la presse mode. Incarnation de Paris, la Parisienne, et sa fréquente représentation en figure de la passante, est le modèle à suivre. Par la même, un certain discours sur la mode et la ville est produit, diverses valeurs sont attribuées à la capitale française ; un certain ‘Paris’ est créé.

FLORENCE TAMAGNE
Le « blouson noir » : codes vestimentaires, subcultures rock et identités adolescentes dans la France des années 1950 et 1960 À partir de l’exemple de la France des années 1950 et 1960, ce chapitre montre comment le « blouson noir », associé dans les médias au rock et à la délinquance juvénile peut se lire à la fois comme un signe de reconnaissance, une marque infâmante ou le symbole d’une jeunesse en crise. Le chapitre dresse également une géographie des « blousons noirs » : au niveau européen tout d’abord, en mettant en évidence les influences réciproques et les transferts culturels ; au niveau national et local ensuite, en mettant l’accent sur la maîtrise de l’espace urbain et l’existence réelle ou fantasmée de « bandes » s’affrontant pour la conquête ou la défense de leur « territoire ». À partir des variables d’âge, de classe, et de genre, est enfin abordé le rôle joué par les subcultures de la jeunesse dans la construction des identités adolescentes, notamment en terme de rapports entre les sexes et de mise en scène de soi.

Un premier compte-rendu de l'ouvrage sur "liens-socio. org" (le 27 juin 2008): http://www.liens-socio.org/article.php3?id_article=3537&var_recherche=paresys









mardi 29 juillet 2008

Les Milles et une Nuits


Du 17 mai au 2 novembre 2008 au Centre national du costume de scène, à Moulins, dans l'Allier (France)

Les contes des Mille et une Nuits font partie de notre imaginaire collectif. Pour soigner sa nostalgie, son besoin de chaleur, de couleur, de soieries et de parfums, l’Occident a rêvé l’Orient. Depuis sa création, le spectacle invite au voyage, parcourant le temps et la terre.

Sur la scène des théâtres, de la plus riche à la plus modeste, s’opère cette évocation magique du rêve merveilleux du voyage vers l’Orient.

Depuis plus de trois siècles, riches de leur imagination, les artisans du spectacle créent le dépaysement, fignolant un ailleurs en décors et en costumes, trésors chatoyants d’exotisme. Bien des œuvres scéniques, pièces de théâtre, opéras, ballets, revues… puisent leurs thèmes dans les contes des Mille et une Nuits. « La turquerie du « Bourgeois gentilhomme », « Les Indes galantes » de Rameau, « Zadig » de Voltaire, « La Péri », « Les Bayadères » et « La Caravane du Caire », « Ali Baba », comme « Aladin », ou encore « Marouf, savetier du Caire »… et tant d’autres…Elles seront évoquées ici, en décors et en costumes, comme une invitation à ce fabuleux voyage en Orient sur lequel le CNCS lèvera le rideau.

2008, année du costume à Quimper


Quimper, capitale de la Cornouaille, célèbre la richesse de ses costumes. De toutes les régions d’Europe, la Cornouaille fut l’une de celles dont les costumes traditionnels furent les plus diversifiés : « bigoudenn » (région de Pont l’Abbé), « fouenn » (Fouesnant, Pont Aven…), ou « glazik » de Quimper, font partie d’une multitude variantes locales. Souvent magnifiquement brodés, ornés de paillettes, de rubans, de dentelles ou de passementerie, nos costumes régionaux sont d'authentiques parures, des apparats, la recherche de la beauté dans le quotidien.

De nombreuses manifestations accompagnent cette "année du costume" en Bretagne du 2 février au 16 décembre 2008.

lundi 23 juin 2008

Costume Colloquium: A tribute to Janet Arnold

à Florence (Italie) du 6 au 9 novembre 2008

Huit sessions scientifiques et 33 communications, en hommage à Janet Arnold, historienne du costume anglaise, décédée il y a dix ans.

SESSION I - Janet Arnold, dress historian, artist, fashion designer and teacher: background on her life and work
SESSION II - The study and research of costume and dress today: what is the status quo?
SESSION III - The study of burial clothes: historic research and conservation
SESSION IV - Interpretations of historic dress: various applications of Janet Arnold’s studies and patterns
SESSION V – Studying cut and construction: the influence of the past on contemporary fashion
SESSION VI - Documenting dress using visual and archival source: dress as a document and documents of dress
SESSION VII – Florence, historic Italian fashion centre: future prospects
SESSION VIII - Theoretical and practical perspectives: methods of research and conservation
COLLOQUIUM - Creating historical costume for theatre, film, and TV: conversations with present-day costume designers

dimanche 22 juin 2008

Looks and Appearances In Western Europe From the Middle Ages until Today


Isabelle Paresys (ed), Looks and Appearances In Western Europe From the Middle Ages until Today, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, february 2008. (only published in French)

CONTENTS

ISABELLE PARESYS
Looks and Appearances. An introduction

PART 1 : SIGNS AND CODES

Signs and Codes

1. LEONE PRIGENT
The Alsatian Woman’s Coifs, Signs of Regional Identity in the 17th and 18th Centuries

2. CLAUDIA KANOVSKI
Extensive Table Decoration as a Sign of Appearance of the Rich Bourgeoisie and the Aristocracy in Paris during the 19th Century

3. ROBERT BECK
Sunday Clothes and Strategies of Looking one’s best in French Urban Societies from the end of the 18th Century to the end of the Second Empire.

Ages of Looks

4. JEAN-PAUL BARRIERE
Widows Appareances in 19th and 20th Century France

5. FLORENCE TAMAGNE
The “blouson noir”: Sartorial Codes, Rock Subcultures and Youth Identities in France in the 1950s and 1960s

6. CORINNE MARTIN
Mobile Phone and Appearance. New Social Standards amongst Teenagers?

Professional Appearances

7. ANTOINE DESTEMBERG
University Medieval Looks, a Matter of Honor

8. BENOIST PIERRE
Does the Clothes make the Monk? Monastic Looks in times of the Catholic Reform (France, Italy)

9. CATHERINE DENYS
From the « Sergent’s Striped Clothes » to the Policeman’s Uniforms in the old Southern Low Countries during the 18th century

Learnings and Ethics

10. CAROLINE DOUDET
How the Elegance comes to Provincials : The Learning of the Codes of Appearances in Balzac during the 19th Century

11. DANIEL DUBUISSON
From Visibility to Invisibility. The Refusal to Appearances in old India and Western World


PART 2 : SPACES OF LOOKS

Exchange

12. GIL BARTHOLEYNS
Brabant in Savoy. The Textile Market and International Dress Culture around 1300

13. LEYLA BELKAÏD NERI
Crossroads and hybidizations of fashions in urban mediterranean societies

14. LIANE MOZERE
Between Manilla and Paris : the Filipino domestics Looks

Geography and Travels

15. ISABELLE PARESYS
Sartorial Appearances and Mapping Space in Western Europe during the 16th and 17th Centuries

16. ODILE PARSIS-BARUBE
The French Travellers’Discourse about Native Peoples during the first 19th Century

Paris in the Making of Appearances

17. EUGÉNIE BRIOT
Paris as arbiter of Good Taste in Perfumes : the Advent of a Capital of Perfumery

18. AGNES ROCAMORA
Fashioning Paris : La Parisienne in the Fashion Press

19. WESSIE LING
Spatial Creations : Modes of Style of Foreign Fashion Créateurs in Paris

Micro-spaces of Looks an Appearances

20. CÉLIA FLEURY ET MAÏTÉ GOUILLIART
The Interiors of the Nobility in Arras or the Taste and Art of Appearances in a Provincial City during the 18th Century

21. MANUEL CHARPY
Parisian Antique Dealers, Second-Hand Shops and Customers In the 19th Century. A Trade of Appearances Between Centre and Periphery

Abstracts by alphabetical order of authors

JEAN-PAUL BARRIERE
Widows Appareances in 19th and 20th Century France
The moment of death is connected to behaviours which aim at accepting bereavement and grief, remembering the dead and accompaning the return of the nexts of kin into the group. The survivors has to fulfil these rules, especially widows. Mourning clothes are just one of them, but of increasing importance during 19th century, in Victorian England, then in France. From the “Old Regime” aristocracy, these customs diffuse to middle and lower classes, generating a national and international market at the end of the 19th century. Based upon the strong image of the widow, dressmakers, « Maisons de noir » and catalogs sell special clothes, jewels and accessories from black to white for every moment of life and mourning, according to fashion and political or social circumstances. Declining after World War 1, except in France, this custom desappears gradually after World War 2 : mourners, even in the countryside, use now simpler black clothes. Thus, escaping these strict rules for more personal forms of mourning plays a part in women’s liberation from patriarcal family and institutions.

GIL BARTHOLEYNS
Brabant in Savoy. The Textile Market and International Dress Culture around 1300
The re-establishment of the export market for Brabant cloth in the direction of the princely courts, and especially in the direction of the County of Savoy during the first three decennia of the 14th Century, brought about a transformation of appearances in which a great number of factors played a role. In effect, the Savoyard court’s precocious and sustained wearing of Brabant cloth (that “cloth of kings”) was conditioned at once by the political synchronicity of the two States, by converging economic interests crowned by a marriage alliance, by pre-existing financial networks, by the main actors’ specific biographies and by the importation, to the place of use, of a cultural model together with its professionals – so many elements that contributed to the lasting introduction of new kinds of dress. The subject offers the opportunity of qualifying the usual diffusion model, which describes a movement radiating out from the big centres (London, Paris or pontifical centres) towards the regional courts. In many respects, the latter may well have been places of international innovation, functioning as trial markets.

Robert BECK
Sunday Clothes and Strategies of Looking one’s best in French Urban Societies from the end of the 18th Century to the end of the Second Empire.
Sunday best was a direct consequence of the fact that the religious authorities obliged churchgoers to wear clean clothes in church. Following material improvements in the popular condition at the end of Ancient Regime, Sunday best moved from the simple realm of cleanliness and decency to that of sartorial appearance. From then on, the working classes imitated the upper classes on Sunday and public holidays, a phenomenon, which continued into the 19th century. Sunday best was an integral part of a Sunday, a holiday and a day of enjoyment when the popular classes could reign in the public domain. Il also constituted an expression of egalitarianism. Following the revolutionary movements of these decades; however, this popular interaction became unbearable for the upper classes. They condemned the working classes’ excessive expenditure on Sunday clothes for social, moral and also aesthetic reasons. These views disappeared only when Sunday no longer represented a day of fun for the working classes. From then on, the upper classes accepted the worker in his Sunday best. Since the end of the 19th century, the Sunday clothes of the popular classes have displayed the acceptance of certain norms of the bourgeoisie.

LEYLA BELKAÏD NERI
Crossroads and hybidizations of fashions in urban mediterranean societies
The study of the evolution of dress codes in urban Mediterranean societies demands an understanding of the Mediterranean world as a permanent hybridization space. Identification of the exchange vectors and the borrowed elements at the origin of changes in fashion enables analysis of the complex mechanisms underlying the history of dress in the coastal and port cities of the Mediterranean, favoured crossroads for cultural influences and for stylistic, textile and technical contributions. The historical development and the structural, functional and signifiant characteristics of two archetypal elements of female clothing from the south and north of the western Mediterranean basin serve to clarify this point : our contribution focuses on the caraco, a fitted jacket that appeared in Algiers by the end of the 19th century, and on the mezzaro, a draped veil which continued to be worn in Genoa up until the beginning of the 19th century.

EUGÉNIE BRIOT
Paris as Arbiter of Good Taste in Perfumes : the Advent of a Capital of Perfumery
Throughout the XIXth century, as far as perfumes are concerned, Paris slowly builds itself a status of master of elegance and good taste. At the height of this conquering venture, two different grounds rising particularly essential stakes: the size of the market, as a first concern, and the quality of image, as a second one. On a national scale (facing the industries of the southern part of the country) as well as on an international one (facing both England and Germany), it is thus but very progressively and at the end of a multiple-caused process that Paris acquires its rank of capital of perfumery. A capital of perfumery in terms of production, a capital of perfumery in terms of creation, in the final analysis Paris builts itself an image of capital of perfumery in terms of elegance and good taste too. It is this patient enterprise of affirmation as a prescription power as fas as olfactory appearances are concerned, on the ground of experience from the past as well as on the ground of data of the century, that we will try to highlight and explain.

MANUEL CHARPY
Parisian Antique Dealers, Second-Hand Shops and Customers In the 19th Century. A Trade of Appearances Between Centre and Periphery
In the 19th century, the trade of signs and appearances constantly meets that of antique dealers and other second-hand shopkeepers. In an era which innovation constituted the motto, they paradoxically played a central role. Antique dealers offer an inexhaustible reserve of signs of the past. With their support, middle-class people decorated their interiors with many signs ennobled by the passing of time: paintings, prints, curios, pieces of furniture... The passion was as much unbound for the old, the exotic and the rustic, as for the far away, source of dreams. Indeed, for the 19th-century Parisian, leaving the French capital city for the suburbs, the provinces or oriental countries, meant travelling back in time. To fulfil this lust, antique dealers and craftsmen clogged paintings and gave new objects their patina. Furniture made in the faubourg Saint-Antoine were set up in Normandie farmhouses where Parisians came to buy them. On the city outskirts, the middle class thought of discovering rare objects in second-hand boutiques, where it satisfied its desire of chine. The quest for authenticity which was "the sacramental term of the antique dealer" (Mallarmé) lead to a flourishing peripheral industry of forgery and to a generalized delocalization.

CAROLINE DOUDET
How the Elegance comes to Provincials : The Learning of the Codes of Appearances in Balzac during the 19th Century
Balzac’s heroes, mainly Illusion Perdues’ ones, give a great importance to all that regards appearances, obviously clothes, but also way to act and to speak, places where they leave and where they go out. Appearances are controlled by strict codes, the ones of Parisian aristocracy of the Restauration. This article intends to show how two provincials, who at the beginning don’t know these codes, can manage to learn them, each one in his way, and become real elegants.

CATHERINE DENYS
From the « Sergent’s Striped Clothes » to the Policeman’s Uniforms in the old Southern Low Countries during the 18th century
Policemen’s appearance are made of more than just their uniforms. In the eighteenth century, the communal authorities in the ancient Low Countries reconsidered the distinctive signs that their police sargents should wear. Even if the aldermen kept a strong preference for dressing policemen in the town colours and for a visually identifiable police force, there is a parallel trend in favor of plain-clothes policemen as more discreet and efficient. Furthermore, police uniforms increasingly resembled those of the army, phyiscal appearance thereby contributing to a genral movement in favor of the militarisation of police forces.

ANTOINE DESTEMBERG
University Medieval Looks, a Matter of Honor
In the middle of the 13th century, Thomas Aquinus defined honor as a “social virtue” which is particularly expressed by “external signs”. In medieval society, in which it was advisable to act and appear according to one’s honour, gestures and clothing must thus testify to the status and the social rank of a person. For the academic world, which tends to establish itself as an autonomous social circle, owner of its own gestural and vestimentary codes, these codes take part in the construction of the identities of these medieval intellectuals. This culture of appearances among medieval universities finds its basis in moral and didactic literature, in particular in the treaties of discipline intended for students and masters, as well as in the statutes regulating life in colleges or within universities. Images and rituals used in universities, such as graduation ceremonies, also testify to the importance of the vestimentary component. These ritualized systems tend to visually create the social hierarchy and take part in the symbolic investment of these signs in academic appearances. Lastly, exempla make it possible to underline the role of clothing in the imagination of medieval scholars, a role disputed by Dominican authors who regularly denounce the lack of humility in academic appearances.

DANIEL DUBUISSON
From Visibility to Invisibility. The Refusal to Appearances in old India and Western World
All known societies have elaborated precise codes allowing each of their members to display their status, fortune, age and sex. To this end, they have used the most obvious or visible points of reference: in particular, clothing, finery and bodily signs. But we often forget that that these same systems of signs and the values they conveyed were, from the earliest times, subject to radical criticism by ascetics, hermits and mystics, as well as by numerous monastic movements. The present comparative study will examine the arguments that India and the Western world have conceived in order to justify their own renunciation of appearances.

CÉLIA FLEURY ET MAÏTÉ GOUILLIART
The Interiors of the Nobility in Arras or the Taste and Art of Appearances in a Provincial City during the 18th Century
What are the evidences of “the art of appearing” in the 18th century among the nobility of Arras, a French provincial capital city, marked by its outstanding burgundian legacy but also by its geographical and political proximity to Paris ? Based on inventories made after death and archives of goods seizures made during the French Revolution, the study of the interiors of the nobility houses in Arras allows us not only to assess the financial investment made for the objects and goods to be considered as “means of appearing”, but to put in comparison their private and public spaces and to have a view on their cultural, intellectual or artistic tastes and interests. The analysis will state as much on furniture as on decorative objects, most appreciated by these social elites. Are the various forms of “making a display” linked to the familial and geographical origins, to the kind and depth of ancestry and to the current social status ? Are the esthetical choices of the nobility members studied revealing the influence of the new standards from Paris of the Age of Enlightenment or at the contrary some more conservative behaviour?

CLAUDIA KANOVSKI
Extensive Table Decoration as a Sign of Appearance of the Rich Bourgeoisie and the Aristocracy in Paris during the 19th Century
During the second half of the 19th century, wealthy citizens of Paris – in many cases members of the financial bourgeoisie – and aristocrats ordered considerable amounts of silverware to furnish their private villas. These orders are very significant if interpreted within a wider context of cultural history. The article is based on the author’s dissertation which was published in 2000 (“Table silver for the bourgeoisie: production and private customers of two Parisian goldsmith companies, Christofle and Odiot, from Second Empire to Fin de siècle”). The following theses are more precisely elaborated:
- the abundant table decoration in the private living area played an important part in the demonstration of the social success of the customers
- the selection of the company with which the order was placed – be it Christofle, be it Odiot – reflects the attitude of the customers towards the industry-orientated modernity that was propagated by the Emperor, Napoleon III
- the selection of styles (Neo-Louis XIV, Neo-Louis XV, Neo-Louis XVI) can be interpreted as a sign of cultural and national identity

WESSIE LING
Spatial Creations : Modes of Style of Foreign Fashion Créateurs in Paris
Fashion designers choose over Paris for the way the capital and its fashion are perceived. They use the city as their inspiration and take up fragments of the Parisian style in order to actualise them. Their creations are in close interaction with the symbolic characterisation that identifies Paris. But what is Parisian style? How does it associate with that of the creation of fashion designers? Does style assimilation play a role in the creation of fashion designers? If so, how and to what extend? Thus, this paper explores the relationship between the symbolic force of Paris as a fashion capital and the modes of style of its créateurs. Particular focus is paid to study 20th Century foreign fashion créateurs who base in Paris by choice. This paper investigates the ‘hidden production’ (Certeau, 1984) of these créateurs, their intriguing relationship between Parisian style and their modes of style.

CORINNE MARTIN
Mobile Phone and Appearance. New Social Standards amongst Teenagers?
What are the intricacies of the social process setting up the use standards of the mobile phone in the public environment? To what extent does the object take part in self-characterization? Analysing both the evolution of the line between private and public lives and the notion of privacy involved with modernity will enable us to grasp how these new standards are produced and incorporated. As a tool for identity assertion, the mobile phone helps young teenagers become more autonomous within the family. It is a personal object integrated in corporal habits and routine and therefore it acts as a corporal extension. Customization – ring tones, logos – reveals true affection and shows the part it takes on a play mode in setting up looks and appearance.The interdisciplinary approach draws on the sociology of uses as well as the analysis of material culture from an anthropological angle. The study is based on a corpus made up of semi-directive interviews of young teenagers and their relatives as well as an analysis of the media discourse.

LIANE MOZERE
Between Manilla and Paris : the Filipino domestics Looks
This empirical research lead in Paris concerns Filipina domestic workers migrating to France. During the whole process of migration they must adopt different appearances to cope with the different situations and contexts, litterally dis-appearing if they use fake passports or visas or if they are undocumented. Once in Paris, they must make use of serendipity to face the new surroundings in order to appear as legitimate actors performing in the city. When they return to the Philippînes on their visits, they then appear as Parisians who can influence the local habits and self presentation.

ISABELLE PARESYS
Sartorial Appearances and Mapping Space in Western Europe during the 16th and 17th Centuries
The presence of different peoples’dressed figures on the maps of the great atlas of the 16th and 17th c. is striking. From two famous north European editorial enterprises of the time –Braun and Hogenberger’ Civitates Orbis Terrarum (The Cities of the World, Cologne, 1572) et Blaeu’ Atlas Novus (New Atlas, Amsterdam, 1635) – we study the relationships between these peoples’ costumed figures and the representation of the urban and geographical spaces. Their presence comes from a humanistic cartographical tradition. According to this tradition Man belongs to the space, so the figure is set in front of the map or in its side vignettes. These figures have a didactic function relating to the nations, but they are also the emblems of the geographical spaces they identify and visually distinguish by their inhabitants’clothes. In Civitates, the figures of citizens of Western Europe personify urbanity, by the way they are dressed and by their bodily postures. In the atlas, the dressed figures are also visual elements which help the west European reader to judge the sartorial difference and otherness. So they help to make him realize the geographical distance which separes him from the spaces mapped by the great atlas of the time.

ODILE PARSIS-BARUBE
The French Travellers’Discourse about Native Peoples during the first 19th Century

BENOIST PIERRE
Does the Clothes make the Monk? Monastic Looks in times of the Catholic Reform (France, Italy)
In the Sixteenth and Seventeenth Century, the debates on the external appearance of monks were at the heart of the monastic reforms and of the creation of new religious families. The monks were looking for the closest outfit from the Christian origin or the one that best symbolized the truth of evangelic message. They were pondering over the colour, the material, the length, the thicknesses of fabric, and additionally over the differences between the religious vestments, worn by members of religious orders while in the cloister and those which were worn in choir or outside. For the monks, appearance was becoming an essential means of social recognition, identity and affirmation. By the choice of colours, cuts and materials, clothes were able to determine immediately the spiritual and theological choices of the new orders, as well as the heritages and traditions, to which the clerics were tied and that they intended to protect. All these options and disputes which can be found in religious orders’ archives, have scarcely been studied until recently in order to analyse the external appearance of monks and more particularly to grasp their foundation and their deeper cultural impacts. From the study of several large orders implicated in the catholic reform, essentially in France and Italy, this article aims to understand the changes and the significations of clerical appearance in the early modern European society.

LEONE PRIGENT
The Alsatian Woman’s Coifs, Signs of Regional Identity in the 17th and 18th Centuries
The coif was never a simple fashion accessory but constantly had particular significances. During the modern period, the women, whatever their age and their social condition, wore headgear of different forms and for various uses and occupations. In a hierarchically organized society, where the status of each individual had to be clearly identified by the clothes, the coif was both a social marker, distinguishing the noble woman from the burgher and the peasant woman, and the sign of a status indicating to the community the situation of the woman as a young girl, spouse or widow. Beyond, in a region located halfway between two nations, the coif was often seen as the attachment to an identity. The impregnation of a double cultural sensibility, both Germanic and French, strongly influenced fashion making of the Alsatian woman and her clothes a very interesting figure for the travelers and the authors of costumes’ books. The fact that the coif was the object of their feelings of curiosity and astonishment was not surprising, because more than all, the coif became the symbol of an identity before even the creation of the regional costumes in 19th century.

AGNES ROCAMORA
Fashioning Paris : La Parisienne in the Fashion Press
Based on an original analysis of the contemporary French fashion press, the present paper interrogates the ‘Paris’ of the fashion media. It analyses the discursive production of the French capital to comment on the way the fashion press has contributed to the reproduction of the Paris myth and the consecration of the city on the fashion map. In doing so it addresses a key topic in debates on French cultural life: the centralism of French culture, with the division Paris/the provinces. To look at how this division is articulated in the media and examine the process of ‘symbolic production’ of Paris, the paper focuses on the theme of ‘la Parisienne’ [the parisian woman]. This theme has been central to discourses on the French capital in literature and the visual arts, and is regularly mobilised by the contemporary French fashion media. The Parisian woman, and her frequent visualisation in the figure of a Parisian city-dweller, the Parisian passante, is presented as the apex of fashion. The incarnation of Paris, she is the model to follow. In the process, a certain discourse on fashion and the city is produced, various values are attributed to the French capital; a certain ‘Paris’ is created, which the present paper discusses.

FLORENCE TAMAGNE
The “blouson noir”: Sartorial Codes, Rock Subcultures and Youth Identities in France in the 1950s and 1960s
From the example of France in the 1950s and 1960s, I shall try here to demonstrate how the “blouson noir” (black leather jacket), associated in the medias to rock’n’roll and juvenile delinquency, could be understood either as a sign of recognition, a brand of infamy or the symbol of a youth in crisis. I shall also try to outline the geographical organisation of these “blousons noirs”: first at the European level, by pointing out international influences and modes of cultural translations; then at the national and local levels, by showing how these groups master urban space and confront each other to conquer or defend their “territories”. Finally, by taking into account variables of age, class and gender, I shall address the role played by youth subcultures in the construction of youth identities, especially regarding gender relations and self definition.

jeudi 5 juin 2008

Le bijou, ses fonctions et ses usages, de la Préhistoire à nos jours (10 décembre 2008)


Ecole normale supérieure du boulevard Jourdan à Paris

Cette journée d’études doctorale est la première d’une série qui portera sur le bijou dans une perspective pluridisciplinaire, visant à diffuser et confronter les savoirs spécifiques et les différentes approches du bijou.
Cette journée a pour sujet : « le bijou, ses fonctions et ses usages » de la Préhistoire à nos jours. Elle s’adresse aux doctorants de sciences humaines, travaillant particulièrement sur la parure, le bijou ou l’ornement, qui souhaitent proposer une communication.
Quelles sont les fonctions du bijou ? Quels en sont les usages ? Comment se construisent-ils ? Comment plusieurs fonctions travaillent-elles le même objet ? Quels liens unissent les fonctions et les usages du bijou ? Comment se tissent-ils ?
De la haute joaillerie à la bijouterie fantaisie en passant par les prises de positions du bijou contemporain, le secteur de la bijouterie, qu’il relève des métiers d’art, de l’art ou du design, a trouvé son ferment dans les innovations et la créativité. Cette diversité est visible aujourd’hui à travers une segmentation professionnelle dont les produits se caractérisent par des fonctions et des usages différenciés. Mais cela a-t-il toujours été le cas ? Porté par le corps, le bijou participe de l’apparence physique que les hommes se donnent depuis la Préhistoire comme le vêtement ou la coiffure. Indicateur social traduisant un état, un statut, une appartenance à un groupe et la façon de s’y intégrer, le bijou marque par exemple l’adhésion ou le rejet de valeurs. Les transformations économiques, esthétiques ou encore symboliques du bijou par la matérialisation des sentiments ou par des projections lorsque l’objet se fait propitiatoire, magique, médicinal, pratique, sont à interroger. Telles sont, à titre d’exemples, les orientations possibles pour cette journée d’études.

Les recherches dans le domaine du bijou étant dispersées et tributaires des diverses approches, nous voudrions à travers cette journée rassembler une génération de jeunes chercheurs dans un échange avec des chercheurs confirmés.
30 juin 2008 : date limite d'envoi des propositions d’une page maximum en français avec le titre de la communication à l’une des adresses suivantes :
dlesbros@yahoo.fr ou cecile.michaud@club-internet.fr

Pour plus de renseignements : http://www.fabula.org/actualites/article24110.php







dimanche 1 juin 2008

Colloque 2009 - Cultures matérielles, cultures visuelles du costume dans les cours européennes (1300-1815)


Appel à contributions

Un colloque consacré aux cultures matérielles et visuelles vestimentaires des cours européennes entre 1300 et 1815 aura lieu du 4 au 6 juin 2009, au moment où se déroulera l’exposition « De l’influence de la France sur le costume de cour en Europe 1650-1800 » (titre provisoire) qui se tiendra au château de Versailles au printemps de la même année (mi-mars à mi juin 2009).
Ce colloque propose d’interroger la question vestimentaire dans les cours européennes, dans une perspective temporelle large, partant en amont de la fin du Moyen Âge, quand s’invente un « corps de mode » et quand les cours prennent leur essor. Il s’achève avec les derniers éclats de la cour impériale française.
Le colloque de Versailles sera l’occasion de faire le point sur les travaux dans ce domaine, sur un temps long, entre 1300 et 1815, qui permettra aux participants de prendre la mesure des évolutions, de comparer les cours entre elles et d’appréhender leurs influences mutuelles. Il s’inscrit dans trois champs de recherche : le champ très actif des Court studies qui ont mis en évidence le rôle de la cour comme lieu de pouvoir et de culture, celui de l’histoire de la culture matérielle et de la consommation et celui de la culture des apparences vestimentaires et des cultures visuelles, domaines de recherche actuellement en plein essor.

Pour tout renseignement sur ce colloque ou pour répondre à l'appel à contribution (avant le 15 juin 2008), consulter le site : http://veticourcolloque2009.blogspot.com/