lundi 29 avril 2013

Le sens du métier : identité et organisation dans les métiers d’art et d’industrie en France (XVIIe-XXe siècles) [Journée d'études]


L' IDHE (UMR 8533-CNRS), Université Paris 8, organise une journée d'études sur:
Le sens du métier : identité et organisation dans les métiers d’art et d’industrie en France (XVIIe-XXe siècles)
Vendredi 31 mai 2013, 10h.-16h.30
Université Paris 8,  bâtiment D, salle D 143
2 rue de la liberté, 93526 Saint-Denis cedex,
Métro ligne 13 : St-Denis-Université
L’historiographie a longtemps fait de l’organisation corporative le pilier institutionnel du monde des métiers sous l’Ancien Régime, s’enfermant ainsi dans un débat opposant « corporatisme » et « libéralisme », et faisant des lois de 1791 l’aboutissement d’un long combat des libéraux contre le supposé archaïsme des communautés d’arts et métiers. Depuis une vingtaine d’années, cette vision ancienne a été complètement révisée : il importe de distinguer entre l’exercice d’une profession et l’appartenance à une corporation ; toutes les professions ne sont pas uniformément « instituées » en métiers corporés ; les réalités professionnelles sont bien plus diverses ; enfin, la dissolution des corporations en 1791 n’a pas supprimé tous les besoins organisationnels ou réglementaires, pas plus que les représentations identitaires des différentes professions artisanales. Ainsi, d’une part, la conscience d’une appartenance professionnelle a existé sous l’Ancien Régime en dehors de la forme corporative, et d’autre part, les identités de métier ont continué d’exister après l’abolition des corporations.
Cette journée d’études est consacrée au cas des professions d’art, qui oscillent entre « art » et « industrie » dans les représentations communes, et se situent précisément bien souvent en dehors du système corporatif : comment penser alors l’identité de métier, quand  le savoir-faire ne s’incarne pas dans une forme instituée susceptible de  cristalliser et manifester à la fois une appartenance collective, de découper un « eux » et un « nous » ? Quel sens, en somme, peut avoir le métier sans corporation ?

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