mercredi 27 mai 2009

Le Corps dans tous ses états


Le corps est le thème des prochains Rendez-vous de l'histoire qui auront lieu à Blois du 8 au 11 octobre 2009.

Ci-dessous une présentation du thème par Pascal Ory.

Le corps est une idée neuve en histoire. Les historiens, qui, de fait, le rencontraient sans cesse sur tous leurs terrains, ne l'ont d'abord abordé qu'avec prudence, voire avec gêne, « à leur corps défendant ». Mais désormais le mouvement est lancé. Des objets jusque là abandonnés à l'anecdote ont été reconsidérés avec plus d'ambition, dans une perspective qui unit économie, politique, culture, sensibilités. Il est devenu légitime d'étudier historiquement la cuisine ou la mode, la sexualité ou le sport, et on le fait avec le même sérieux que pour n'importe quel autre objet. Du coup, le temps est venu des premières synthèses, comme, en 2005-2006, la publication de la première Histoire du corps en langue française -appelée à un grand succès international-.
En inscrivant « le corps dans tous ses états » à leur ordre du jour, les Rendez-vous de Blois ont tenu à rappeler qu'il y avait bien des manières de faire l'histoire du corps humain. (...)

Pour en savoir plus, voir le site internet du festival : http://www.rdv-histoire.com/

mercredi 13 mai 2009

Trop gros ? L’obésité et ses représentations


Un volume coordonné par Julia Csergo et publié chez Autrement, avril 2009.

L’obésité est devenue en 15 ans un fléau sanitaire mondial et une priorité de santé publique. Pour contribuer et contre balancer les analyses sur les causes et les leviers de lutte contre cette maladie, cet ouvrage se penche sur l’histoire et les normes sociales « du gros et du gras », des termes qui inspirent aujourd’hui tant de répulsions ! En quelques années, les risques liés à l’obésité et les conséquences qui peuvent en résulter sur la santé sont devenus des préoccupations majeures des pouvoirs publics. La médecine tend à bâtir son action sur un système de référence. Conduite à dresser des normes et à médicaliser la corpulence, elle crée des actions préventives notamment dans le domaine de l’éducation, en définissant un « bon » comportement alimentaire. Mais ce discours médical ne peut échapper au poids des représentations culturelles : le gros, le gras, l’empâté, le corpulent ou le bouffi opposés au mince, au grêle, au fluet, au gracile. Au-delà des impératifs de prévention (notamment contre le diabète et les maladies cardio-vasculaires), le discours alimente la pression sociale, idéalise la minceur et dénonce dans le surpoids une forme de délinquance alimentaire. Voilà de quoi stigmatiser l’obésité, le mal du nouveau siècle. Car une norme souvent arbitraire est sujette à des dérives hygiénistes et moralisatrices. Face à ces questions, cet ouvrage propose une approche pluridisciplinaire qui sonde les représentations de l’obésité, entame une réflexion sur les questions du poids et sur les pratiques alimentaires. Des images passent en effet dans le discours médical, elles foisonnent dans les expressions populaires et sont largement présentes dans la littérature, les beaux-arts, le cinéma, la presse. L’ouvrage s’interroge sur les questions de la norme et sa signification sociale, il analyse les problèmes de la mesure et de la tolérance, traite les questions de représentation du corps et de l’image de soi.

vendredi 1 mai 2009

Vivre habillé ! En 50 questions !

Vient de paraître cet ouvrage rédigé par Odile Blanc, Vivre habillé, Paris, Klincksieck, 2009 (coll. 50 questions)

Tout de même. Cela fait longtemps que savants ou artistes nous signifient que nos vêtements ne sont pas qu'un assemblage d'étoffes destinées à rendre nos corps présentables en public. À l'évidence, cet appareil éminemment social mérite sérieuse réflexion. Voire.
Ce n'est pas seulement un simple répertoire de formes et de motifs annonciateurs de qui l'on est et d'où l'on vient, ni une somme d'objets dont la mode nous enseigne depuis belle lurette les combinaisons. Parce qu'il implique d'emblée un regard, le sien et celui des autres, le vêtement est aussitôt un vêtir, un acte autant qu'un artefact. L'habit est l'être habillé. C'est pourquoi on lui prête volontiers d'étranges pouvoirs qui se mêlent au quotidien de nos usages : parler, tromper, changer, éduquer, voyager... Les frères Goncourt ne disaient-ils pas que l'amour n'était qu'un rêve à propos d'une robe ? Tourner autour du vêtement en faisant varier les points de vue, c'est ainsi qu'il a plu à l'auteur de questionner nos manières d'être et de vivre habillé.

Odile Blanc est historienne du Moyen Âge de formation, tombée irrémédiablement dans l'étude du vêtement et du textile. Elle travaille depuis 2007 à l'Institut national du patrimoine, département des restaurateurs.

lundi 27 avril 2009

Colloque : Cultures matérielles, cultures visuelles du costume dans les cours européennes (1400-1815)


Ce colloque international se tiendra à l'auditorium du château de Versailles, les 3, 4 et 5 juin 2009.
Pour en savoir plus sur le programme des conférences, sur les modalités d'inscription du public, (nombre de places limité dans l'auditorium) consulter le site suivant :

http://veticourcolloque2009.blogspot.com/

Catalogue de l’exposition "Fastes de cour et cérémonies royales"


P. Arizzoli-Clémentel et P. Gorguet-Ballesteros (dir.), Fastes de cour et cérémonies royales. Le costume de cour en Europe, 1650-180. Paris, réunion des musées nationaux, 2009. 270 p.; 52 € (en français uniquement)

Ce catalogue est publié à l’occasion de l’exposition Fastes de Cour et cérémonies royales - Le Costume de Cour en Europe 1650 - 1800 - présentée au château de Versailles jusqu’au 28 juin 2009.

Depuis le Moyen âge, une typologie des costumes destinés à servir l’image du monarque et de ses courtisans s’est progressivement élaborée. À la fin du XVIIe et au XVIIIe siècles, apparaissent dans les cours européennes des costumes qui s’apparentent à des uniformes fastueux, dont la conception suit une ordonnance immuable, soumise au formalisme du cérémonial et de l’Étiquette, et dont la cour de Versailles devient le modèle.Figé dans ses formes, c’est dans ses matériaux que le costume de cour devient l’emblème de la mode et du luxe : draps d’or et d’argent, soieries façonnées, broderies métalliques, diamants et pierres précieuses, dentelles… C’est aussi par le renouvellement de ses étoffes et de ses parures qu’il devient l’expression du pouvoir. Mais il se présente également comme la meilleure vitrine du commerce de luxe dont il légitime les innovations techniques et esthétiques.
Les magnifiques costumes présentés au château de Versailles ne sont pour la plupart jamais sortis de leur pays. Toute la diversité de leurs fonctions sera illustrée : expression du pouvoir
politique et religieux mis en scène à l’occasion d’événements exceptionnels comme les mariages et les sacres, costumes d’une journée ordinaire du roi, costumes des serviteurs, uniformes militaires ou civils, mais aussi costumes « à la mode », fruit de la créativité de l’industrie du luxe parisien.

mercredi 15 avril 2009

Du velu au lisse. Histoire et esthétique de l'épilation intime


Vient de paraître, sur une question discrète du travail sur les apparences corporelles, le livre de Jean Da Silva, Du velu au lisse. Histoire et esthétique de l'épilation intime, aux éditions Complexe (2009).

Pratique discrète, l'épilation génitale passe pour fort répandue aujourd'hui tant pour les femmes que pour les hommes. Présentée souvent comme une mode, elle possède des vocations multiples : identitaires, philosophiques, éthiques, religieuses, professionnelles.
Dans cette étude très documentée et menée avec alacrité, Jean Da Silva restitue toute la complexité de ce fait de société en le situant dans la perspective d'une histoire qui remonte au début du XXe siècle, mais aussi bien au-delà. Il revient sur certains a priori concernant ce traitement particulier d'une zone corporelle intime et montre qu'il intéresse des mondes aussi divers que l'avant-garde artistique des années 1920, le naturisme d'après guerre, les cultures méditerranéennes, le fondamentalisme islamiste, la sexualité récréative japonaise, la pornographie, la mode, l'art contemporain, les conduites exploratoires homo ou hétérosexuelle.
Il s'attache aussi à l'hostilité que l'épilation pubienne ou axillaire a pu rencontrer. Cette approche tant historique qu'esthétique trace ainsi un chemin de traverse, inattendu et singulier, dans l'histoire récente de la sexualité.

mardi 31 mars 2009

Fastes de Cour et cérémonies royales. Le costume de cour en Europe 1650-1800


31 mars-28 juin 2009, château de Versailles

Cette exposition retrace l'histoire du costume de cour en Europe et met ainsi en lumière l'influence majeure de la France dans ce domaine du milieu du XVIIe siècle au début du XIXe siècle. Plus de de 200 œuvres sont rassemblées pour cette exposition.
Pour en savoir plus, cliquer ci-dessus sur le titre de l'exposition afin de télécharger le dossier de presse.


Un colloque sur les "Cultures matérielles et cultures visuelles du costume dans les cours européennes (1400-1815)" se tiendra aussi à Versailles les 3, 4 et 5 juin 2009. Voir sur le site : http://veticourcolloque2009.blogspot.com/
In english : http://veticoursymposium2009.blogspot.com/